Accéder au contenu principal
Maldives / Politique

Maldives: situation politique tendue après la fermeture du Parlement

Aux Maldives, la situation politique se crispe depuis quelques jours. Dernier épisode en date, le Parlement a annoncé ce samedi 3 février sa fermeture et fait savoir que la session prévue lundi n'aurait pas lieu. De son côté, le gouvernement est entré en opposition frontale avec la Cour suprême. L'ONU s'inquiète.

La police maldivienne est entrée de force dans le quartier général du MDP, le principal parti d'opposition du pays, pour mettre fins aux célébrations de ses partisans suite à la décision de la Cour suprême le 2 février 2018.
La police maldivienne est entrée de force dans le quartier général du MDP, le principal parti d'opposition du pays, pour mettre fins aux célébrations de ses partisans suite à la décision de la Cour suprême le 2 février 2018. AFP
Publicité

Article mis à jour après la réaction des autorités, dimanche 4 février

Dans un bref communiqué, le Parlement des Maldives évoque des « mesures de sécurité » sans autres précisions pour justifier sa fermeture. Il ne dit pas non plus à quelle date pourraient reprendre ses travaux.

Cette annonce ajoute de la confusion à une situation politique déjà tendue. Jeudi 1er février, la Cour suprême des Maldives a cassé les condamnations de plusieurs prisonniers politiques et exigé la réintégration de douze parlementaires qui avaient été démis de leurs mandats.

Un double revers pour le chef de l'Etat Abdullah Yameen, notamment parce que la décision de la Cour suprême redonnait en théorie une majorité absolue à l'opposition. Ce dimanche, le gouvernement a réagi par la voix du ministre de la Justice.

« Tout mandat d'arrêt de la Cour suprême contre le président serait anticonstitutionnel et illégal. Alors, j'ai demandé à la police et à l'armée de ne pas mettre en œuvre les ordres anticonstitutionnels », a dit Mohamed Anil.

« Nous avons reçu des informations selon lesquelles des choses pourraient se produire et conduire à une crise nationale », selon lui. « Ces informations indiquent que la Cour suprême pourrait rendre une décision pour empêcher ou évincer le président du pouvoir », a-t-il ajouté.

Dans une déclaration conjointe, les partis de l'opposition avaient au préalable expliquer s'attendre à une telle réaction. Ils craignent désormais « une escalade » et un risque de « violence » dans l'archipel.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, appelle le gouvernement des Maldives à « respecter la décision importante de la Cour suprême ». Il appelle également toutes les parties « à la retenue ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.