Attentats à Kaboul: les Afghans cherchent des responsables à l'insécurité
Journée de deuil national en Afghanistan ce dimanche 28 janvier, au lendemain d’une attaque meurtrière dans la capitale. Le bilan s’est alourdi avec au moins 103 personnes tuées et plus de 235 blessés. L'attaque a été revendiquée par les Talibans une semaine après un autre attentat également revendiqué par eux contre l'hôtel Intercontinental qui a coûté la vie à au moins 22 personnes dont 14 étrangers. La colère est grande dans la population alors que les autorités nient toute négligence.
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Un kamikaze au volant d’une ambulance piégée a fait exploser sa charge d’explosifs à l’entrée d’une rue qui mène aux bureaux du contre-terrorisme du ministère de l'Intérieur, aux ambassades d’Inde et de Suède ainsi qu’aux bureaux de l’Union européenne. C’est un quartier central de la capitale qui a été secoué, quelques jours après un autre attentat meurtrier également dans la capitale.
Le voisin pakistanais montré du doigt
«Il est temps de démissionner !». C'est la réaction de nombreux internautes afghans après la conférence conjointe des ministres de l'Intérieur, de la Défense ainsi que du chef des services de renseignements afghans ce dimanche. Ce dernier a affirmé qu'il n'y avait eu aucune négligence sur le plan sécuritaire.
Les rapports des services de renseignement ne sont pas toujours fiables à 100% a-t-il fait savoir, ajoutant que de nombeuses attaques avaient été récemment déjouées mais que certaines étaient extrêmement difficiles à repérer. Nous savons tous où se cachent les terroristes ; nous devons éliminer les cachettes des terroristes au Pakistan voisin, a ajouté en substance le ministre de l'Intérieur. Les autorités afghanes pointent de nouveau du doigt leur voisin pakistanais.
L'exaspération des Afghans
Mais ces accusations, répétées depuis de nombreuses années, ne calment pas la colère de la population. Le gouvernement est incapable de nous protéger réagissait samedi un rescapé de l'attaque. Comment une ambulance a-t-elle pu se retrouver aux mains d'insurgés, questionnait un autre Kaboulien.
Autant d'interrogations exaspérées d'une population fortement éprouvée ces derniers jours avec deux attaques meurtrières en l'espace d'une semaine à Kaboul, une autre contre l'ONG Save the children à Jalalabad dans l'est du pays et des attaques dirigées notamment contre les forces de sécurité dans le nord et le sud du pays.
Dans la capitale, des militants de la société civile disent se préparer à une manifestation dans les prochains jours afin d'exprimer leur ras-le-bol face aux attaques successives qui coûtent la vie à de nombreux civils.
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