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Birmanie

Birmanie: un diplomate américain quitte la commission sur la crise des Rohingyas

Le diplomate américain Bill Richardson a claqué la porte ce jeudi 25 janvier d'une commission consultative sur les Rohingyas mise en place par les autorités birmanes. Plus de 650 000 réfugiés de cette minorité musulmane se trouvent actuellement au Bangladesh, après avoir fui les violences. M. Richardson a dénoncé notamment le manque d'autorité morale de la dirigeante Aung San Suu Kyi.

Bill Richardson, le 24 janvier 2018 à Rangoun, en Birmanie.
Bill Richardson, le 24 janvier 2018 à Rangoun, en Birmanie. REUTERS/Ann Wang
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Avec notre correspondante à Rangoun,  Eliza Hunt

Bill Richardson n'a pas mâché ses mots dans son communiqué. Le diplomate américain cible d'abord le conseil consultatif sur la crise dans l'Etat d'Arakan mis en place en décembre dernier. « C'est en train de devenir une troupe de "pom-pom girls" qui soutient la politique du gouvernement au lieu de proposer de vrais changements pour la paix dans l'ouest du pays », écrit-il.

Bill Richardson raconte aussi que ces réunions se sont révélées très critiques contre les Nations unies, les médias ou les organisations de défense des droits de l'homme.

Le diplomate n'a pas manqué aussi d'évoquer Aung San Suu Kyi pour expliquer sa démission. La dirigeante birmane est pourtant une de ses amies, rappelle-t-il. Il l'avait notamment revue juste après les attaques de la rébellion rohingya au mois d'août dernier et lui avait proposé son aide.

Mais aujourd'hui, pour le diplomate, la dirigeante manque « d'autorité morale ». Pire, elle a développé une « arrogance du pouvoir », a-t-il confié au journal américain The New York Times, après son annonce. Bill Richardson raconte aussi que lorsqu'il a évoqué la situation des deux journalistes birmans de l'agence Reuters en prison pour avoir enquêté sur la crise des Rohingyas, Aung San Suu Kyi serait devenu furieuse.

Suite à ces déclarations, le porte-parole de la dirigeante dénonce des « attaques personnelles » contre la Birmane. Pour le gouvernement, le diplomate américain n'a pas cherché à comprendre le pays.

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