Chine: 5 ans de prison pour un militant taïwanais pro-démocratie
Cinq ans de prison pour un militant pro-démocratie en Chine pour subversion de l'Etat, une lourde sentence et un fait nouveau : c'est la première fois qu’un tribunal chinois s'en prend à un ressortissant taïwanais. Lee Ming-cheh, employé d'une association de défense des droits de l'homme, a eu le tort de publier des messages en faveur du multipartisme alors que la Chine est dirigée depuis 1949 par le parti unique communiste.
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Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Lee Ming-cheh avait disparu mystérieusement en mars dernier, lors d'un voyage en Chine continentale. Lors de son procès, en septembre, les juges l'avaient accusé d'avoir fait circuler des articles dans lesquels il « attaquait » le gouvernement chinois afin de promouvoir - pire encore - « une démocratie de style occidentale ».
« Je sais que je violais la loi chinoise. J'exprime ma culpabilité et mes regrets », avait alors reconnu Lee Ming-che.
« Tout ce qu'il a fait, à savoir discuter pacifiquement de l'actualité et de questions d'histoire, est expressément garanti par le droit international », rappelle pour sa part l'ONG Amnesty International.
Ce verdict inédit contre un ressortissant taiwanais risque d'envenimer encore un peu plus les relations entre Taipeh et Pékin. « Nous ne pouvons pas l'accepter », a fait savoir le bureau de la présidente taiwanaise Tsai Ing-wen. Elle exige la libération et le retour rapide sur l'île de Lee Ming-cheh.
Peu de chances que Pékin cède. Depuis des mois, les autorités ont ignoré toutes les interventions taiwanaises en faveur de ce militant pro-démocratie.
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