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Bangladesh / Birmanie

Rohingyas: interrogations sur l’accord signé entre la Birmanie et le Bangladesh

Le Bangladesh a publié, samedi 25 novembre, le contenu de l’accord signé avec la Birmanie il y a trois jours. Accord pour le retour des réfugiés Rohingyas qui ont fui les violences de l’armée birmane dans l’Etat d’Arakan. Environ 620 000 personnes ont traversé la frontière depuis la fin du mois d’août dernier. Un accord qui suscite beaucoup d’interrogations.

Au Bangladesh, des réfugiés rohingyas font la queue pour obtenir des couvertures à l'extérieur du camp de Kutupalong près de Cox's Bazar, le 24 novembre 2017.
Au Bangladesh, des réfugiés rohingyas font la queue pour obtenir des couvertures à l'extérieur du camp de Kutupalong près de Cox's Bazar, le 24 novembre 2017. REUTERS/Susana Vera
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Avec notre correspondante à Rangoon,  Sarah Bakaloglou

C’est un accord qui concerne seulement ceux qui ont fui après le 9 octobre 2016 et le 25 août dernier. Pour revenir en Birmanie, les réfugiés Rohingyas devront présenter des documents qui prouvent leur résidence dans le pays. C’est une des premières questions que pose le texte : combien d’entre eux, parmi ceux qui avaient ces papiers les ont pris avec eux dans leur fuite et pourront donc les montrer aux autorités birmanes ?

Une fois de retour, la Birmanie l’assure dans cet accord : elle va travailler avec le Bangladesh à une solution durable pour éviter que cette situation ne recommence. Des mesures seront prises pour que les réfugiés ne restent pas à long terme dans des abris temporaires. Reste à savoir si et quand leurs villages seront reconstruits et s’ils pourront récupérer leurs terres. D’autre part, la liberté de circulation dans l’Etat d’Arakan sera autorisée, mais, précise bien le texte, selon les lois déjà en vigueur.

Enfin, l’autre interrogation que pose l’accord : c’est le rôle des Nations unies dans l’organisation du rapatriement de cette minorité musulmane. Le Bangladesh demandera l’aide de l’ONU selon le document. Mais la Birmanie, elle, déclare simplement que les services du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pourront être utilisés, si besoin et au moment opportun.

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