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Australie

Australie: pagaille politique en raison d'une clause sur la double nationalité

La Haute Cour d'Australie, plus haute juridiction du pays, estime que Barnaby Joyce, le Premier ministre adjoint, ne peut plus siéger au Parlement en raison de sa double nationalité. Le jugement, survenu ce vendredi 27 octobre 2017, découle d'une clause de la Constitution datant de 1901. Il chamboule le monde politique australien, en privant le gouvernement de sa majorité au Parlement.

Le vice-Premier ministre australien Barnaby Joyce, le 24 octobre dernier au Parlement de Canberra, deux pas derrière le chef du gouvernement Malcolm Turnbull.
Le vice-Premier ministre australien Barnaby Joyce, le 24 octobre dernier au Parlement de Canberra, deux pas derrière le chef du gouvernement Malcolm Turnbull. AAP/Lukas Coch/via REUTERS
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Une vieille clause constitutionnelle d'il y a un siècle interdit aux titulaires d'une double nationalité de siéger au Parlement australien.

Elle vient d'être rappelée par la Haute Cour. Résultat, la coalition du Premier ministre Malcolm Turnbull, qui détenait une majorité d’un seul siège à la chambre basse, perd ce siège.

Malgré l’invalidation de l’élection de Barnaby Joyce, le gouvernement peut néanmoins déjà compter sur le soutien d’une députée indépendante face à une éventuelle motion de censure de l’opposition.

Remaniement ministériel

Malcolm Turnbull doit aussi remanier son gouvernement, privé de deux de ses membres à cause de cette décision. Car Barnaby Joyce n’est pas le seul parlementaire concerné.

Quatre sénateurs dont une seconde ministre, Fiona Nash, sont en effet dans la même situation. Ces élus se sont tous découvert une nationalité qu’ils ignoraient, selon leurs dires, au moment de leur élection.

Barnaby Joyce était par exemple titulaire d'une nationalité néo-zélandaise héritée de son père, à laquelle il a renoncé au mois d’août pour redevenir éligible.

Une clause désuète ?

Au moment de son introduction en 1901, cette clause sur la double nationalité visait à assurer à l’Australie, encore fidèle à la couronne britannique, qu’aucun de ses parlementaires n’ait d’adhésion « à une puissance étrangère ».

Mais elle paraît aujourd’hui totalement dépassée, dans un pays où 50 % de la population est née à l’étranger ou de parents immigrés.

Barnaby Joyce a tout de même accepté sans sourciller la décision de la Haute Cour. Il va tenter de regagner son siège lors de l’élection partielle prévue le 2 décembre prochain dans sa circonscription.

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