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Bangladesh

Bangladesh: mandats d'arrêt contre la dirigeante de l'opposition

Deux tribunaux du Bangladesh ont émis des mandats d'arrêt jeudi à l'encontre de la dirigeante de l'opposition et ancienne Première ministre, Khaleda Zia, un développement qualifié par son parti de motivé politiquement en prévision des élections attendues l'année prochaine.

L'ancienne Première ministre et leader du BNP Khaleda Zia, à Dacca, le 2 juin 2016.
L'ancienne Première ministre et leader du BNP Khaleda Zia, à Dacca, le 2 juin 2016. STR/AFP
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L'émission de ces mandats d'arrêt intervient à la suite de l'arrestation de dirigeants et de militants du Parti nationaliste (BNP), la formation de Khaleda Zia, autant de mesures conduites par le gouvernement du Premier ministre, Sheikh Hasina.

L'un des mandats d'arrêt répond au refus de Khaleda Zia de répondre à la convocation d'un tribunal sur une affaire de diffamation, a indiqué à l'AFP le procureur Abdullah Abu.

Le deuxième mandat d'arrêt a été émis par un tribunal anti-corruption après le refus de Zia de se présenter à une audition dans une affaire ancienne de détournement de fonds supposé destinés à un orphelinat, a ajouté le procureur. Ce n'est pas la première fois qu'un tribunal émet des mandats d'arrêt à l'encontre de Khaleda Zia, actuellement à Londres où vit son fils. Mais la police n'était pas intervenue. Cela pourrait être cette fois-ci, selon l'analyste politique Ataur Rahman.

« Il y a plusieurs raisons. L'une d'entre elles est de déstabiliser le parti (nationaliste) au moment où il s'efforce de stimuler des mouvements de protestation et d'acquérir de l'élan en vue des prochaines élections », a estimé l'analyste.

Des élections générales devraient se tenir au Bangladesh l'année prochaine, les premières depuis 2014 que le BNP avait boycotté, redoutant qu'elles ne fussent truquées.

Les deux bégums (héritières), Khaleda Zia et Sheikh Hasina, se vouent une haine viscérale en raison de leurs destins croisés autrefois dans le sang… Depuis 24 ans, l’une succède à l’autre au sommet de l’Etat, et cet affrontement larvé entretient un climat de guerre civile. Depuis 2009, c’est Sheikh Hasina qui règne sur le pays, à la tête de la puissante Ligue Awami, un parti laïc de centre gauche.

→ Relire : Bangladesh: la presse victime des luttes politiques intestines

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