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Afghanistan

Afghanistan: des chefs de tribus contre le groupe Etat islamique

Les autorités afghanes songent à armer 20 000 civils, à former des milices pour appuyer les forces de sécurité dans la lutte contre les groupes d'insurgés tels les talibans ou le groupe Etat islamique. L'information est confirmée par le ministère afghan de la Défense. De telles milices, mises en place par les forces internationales et le gouvernement afghan, existent depuis 2010, mais elles sont régulièrement accusées d'exactions à l'encontre de la population. Mais dans certaines zones reculées, où les forces de sécurité semblent n'avoir aucune marge de manœuvre, l'appui de la population locale se présente comme la seule solution.

Une milice afghane anti-talibans issue de la tribu des Jamshedi. Photo prise en octobre 2015 dans la province de Faryab au nord du pays.
Une milice afghane anti-talibans issue de la tribu des Jamshedi. Photo prise en octobre 2015 dans la province de Faryab au nord du pays. WAKIL KOHSAR / AFP
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De notre correspondante en Afghanistan, Sonia Ghezali

Agé d'une soixantaine d'années, portant une tunique traditionnelle blanche sur un pantalon large, Haji est à la tête de ce qu'il nomme « le mouvement de résistance de la province du Nangahar ». Une alliance de chefs de tribus qui se sont unis pour se battre contre l'organisation Etat islamique qui s'est installée sur leur terre, il y a plus de deux ans. « Ce sont les habitants des villages qui prennent les armes pour se protéger. Nous sommes courageux, nous défendons nos femmes, nos terres, nos richesses. Ici, on a voté pour le président Ashraf Ghani. Le peuple et le gouvernement sont unis pour notre défense. »

Sur le mur de son bureau, qui se trouve à quelques mètres du palais du gouverneur, le vieil homme a accroché une photo. « Le cheval blanc que vous voyez sur la photo est celui de Hafiz Sayed, l'ancien commandant de Daech que j'ai combattu. J'ai pris son cheval et je l'ai apporté au président Ashraf Ghani. »

Dans les zones montagneuses, escarpées et reculées du pays, l'alliance avec la population locale semble être indispensable pour combattre les insurgés. Mais une fois les armes distribuées, aucun contrôle n'est mis en place par les autorités.

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