Accéder au contenu principal
Chine

Chine: procès d’un avocat défenseur des droits de l’homme

Le procès de Jiang Tianyong a débuté mardi 22 août 2017 à Changsha dans le centre de la Chine. Accusé d’incitation à la subversion de l’Etat, cet avocat est connu pour avoir défendu tous ceux qui n’ont pas droit de cité en Chine : des manifestants tibétains, des adeptes de Falun Gong ou encore les victimes d’un scandale de lait contaminé. Jiang Tianyong avait tenté de faire connaître les tortures endurées par les victimes d’un coup de filet contre quelque 200 avocats, intervenu en juillet 2015. Son procès a été savamment mis en scène selon l’avis des défenseurs des droits de l’homme.

Jiang Tianyong (au centre), filmé lors de son procès à Changsha, dans le centre de la Chine, le 22 août 2017.
Jiang Tianyong (au centre), filmé lors de son procès à Changsha, dans le centre de la Chine, le 22 août 2017. AFP PHOTO / CHANGSHA INTERMEDIATE PEOPLE'S COURT/Handout
Publicité

Avec notre correspondante en Chine,  Heike Schmidt

Flanqué de deux policiers en uniforme, assis devant ses juges, Jiang Tianyong lit son texte sur un écran d’ordinateur. Il confesse ses crimes, sous l’œil vigilant des caméras qui retransmettent les images de ce procès sur les réseaux sociaux.

« J’ai utilisé Twitter, Sina Blog et d’autres applications pour publier des opinions hostiles au gouvernement et à la justice qui conduisait les internautes à haïr le système de notre pays » ânonne-t-il d’une voix hésitante et monocorde.

Il continue sur le même ton : « J’ai partagé mon mécontentement de la société pour inculquer au public l’espoir de changer l’actuel ordre social et dans l’intention d’inciter à la subversion d’Etat. Je sais que ce que j’ai fait est mal. C’est un crime sérieux. J’exprime mes sincères excuses. »

Au même moment, à l'extérieur, la police refoule les proches de l’avocat et quelques diplomates occidentaux venus pour assister au procès.

Depuis sa disparition en novembre 2016, ni sa famille ni son avocat n’ont pu rendre visite à Jiang Tianyong. L’Etat a choisi l’avocat nommé pour le défendre lors de son procès, qualifié de « simulacre » par l’ONG Amnesty International.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.