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Corée du Sud / Park Geun-hye

«Liste noire» en Corée du Sud: prison pour l’ex-secrétaire du cabinet de Park

Plus de quatre mois après la destitution de l’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye pour son implication dans un colossal scandale de corruption politico-financier, le tribunal de première instance de Séoul a rendu ses verdicts à l’encontre des principaux membres de son administration qui ont dressé une liste noire de personnalités du milieu culturel. Au cœur de cette affaire, l’ancien secrétaire du cabinet présidentiel, Kim Ki-choon, écope notamment de trois ans de prison ferme.

Kim Ki-choon, l'ex-secrétaire du cabinet de l'ex-présidente sud-coréenne, le 20 janvier 2017, lors de son arrivée au tribunal à Séoul.
Kim Ki-choon, l'ex-secrétaire du cabinet de l'ex-présidente sud-coréenne, le 20 janvier 2017, lors de son arrivée au tribunal à Séoul. JUNG Yeon-Je / AFP
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Avec notre correspondant à Séoul,  Louis Palligiano

Sur une liste noire de 100 pages, les noms de 9 473 artistes sud-coréens à qui le gouvernement précédent reprochait de se montrer trop critiques à son égard. Les personnalités ou entités blacklistées se sont vu exclure de subventions et écarter de projets gouvernementaux. Une représentation théâtrale a même été interrompue pour avoir dénoncé le rôle de l’Etat dans le naufrage du ferry Sewol en 2014.

Condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de première instance, l’ex-secrétaire général du cabinet présidentiel, Kim Ki-choon, a été reconnu coupable d’avoir planifié l’élaboration de la fameuse liste et exhorté différents acteurs du gouvernement à l’exécuter.

L’ancien ministre de la Culture (2014-2016), Kim Jong-deok, a, quant à lui, écopé de deux ans de prison ferme. En revanche, Cho Yoon-sun, la ministre de la Culture suivante sous l’administration Park, a été libérée, le tribunal rejetant ainsi son implication dans l’établissement de la liste noire.

En plus de ces trois personnalités de niveau ministériel, quatre personnes, vice-ministres ou assistants présidentiels, ont été condamnées à un an et demi de détention.

Avec ce jugement, la Cour a reconnu l’existence de cette liste et l’abus de pouvoir des inculpés. La liste noire comprenait notamment les noms d’artistes internationalement reconnus comme le réalisateur de Old Boy Park Chan-wook ou l’écrivain Hwang Sok-yong.

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