Inde: couvre-feu au Cachemire un an après la mort du séparatiste Burhan Wani
En Inde, la région séparatiste du Cachemire est sous une chape de plomb ce samedi 8 juillet. Les mouvements des personnes sont restreints, les manifestations interdites et l'internet mobile coupé dans toute la région. Le 8 juillet marque le premier anniversaire de la mort de l'un des plus célèbres combattants séparatistes tués l'année dernière par l'armée. Les autorités craignent qu'une partie de la population veuille lui rendre hommage en organisant des rassemblements.
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Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Les rues de Srinagar sont quasiment désertes et gardées comme dans une forteresse par des centaines de soldats. Seuls les fonctionnaires et journalistes ont le droit de circuler librement, les autres mouvements sont restreints et les rassemblements interdits dans la capitale du Cachemire.
Dans le sud de la région, qui est le bastion de l'ex-combattant séparatiste Burhan Wani, le couvre-feu est encore plus sévère et la prière du vendredi n'a même pas été autorisée dans plusieurs villages de cette zone.
Dans d'autres villages, des jeunes ont jeté des pierres contre les soldats à la sortie de la mosquée pour manifester leur opposition à ce qu'ils considèrent comme l'occupation du Cachemire par l'armée indienne.
Dans toute la région, l'internet mobile est coupé pour empêcher l'organisation de rassemblements. Les autorités craignent le pire : il y a un an, la mort de ce jeune combattant avait déclenché un exceptionnel mouvement de protestation, qui a ensuite été réprimé dans le sang, à l'aide de fusils à plomb. Plus de 90 civils sont morts et des centaines ont été aveuglés à cause de cette arme. La région n'a retrouvé un semblant de normalité qu'au bout de trois mois d'agitation.
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