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Corée du Nord

Flambée du prix de l'essence en Corée du Nord depuis dix semaines

La Chine a-t-elle décidé de fermer le robinet de pétrole alimentant la Corée du Nord? L'entreprise pétrolière chinoise d'Etat, la China National Petroleum Corp (CNPC), aurait suspendu ses livraisons d'essence et de Diesel destinées au régime de Pyongyang, affirme l'agence Reuters. Ces importations de pétrole sont cruciales pour maintenir à flot la fragile économie nord-coréenne. Les partisans de sanctions plus fortes exigeaient depuis longtemps que la Chine, principal fournisseur de Pyongyang, cesse de fournir du carburant à son allié, pour le forcer à renoncer à son programme d'armement nucléaire.

Une femme et son enfant devant le Monument à la fondation du Parti, à Pyongyang, en 2016 (photo d'illustration)
Une femme et son enfant devant le Monument à la fondation du Parti, à Pyongyang, en 2016 (photo d'illustration) Ed Jones / AFP
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Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Cela fait déjà 10 semaines que le prix à la pompe en Corée du Nord a bondi de 75% en moyenne. Selon l'ONG Daily NK basée à Séoul, cette hausse provoquerait une « panique » chez les Nord-Coréens, très dépendants de l'économie informelle et des échanges - et donc du carburant - pour survivre.

Les raisons de cette flambée des prix restent mystérieuses. Pékin refusait jusqu'à présent de couper le robinet à pétrole, de peur d'asphyxier son allié et de provoquer un effondrement. La Chine aurait-elle changé d'avis ? Autres hypothèses : les autorités nord-coréennes feraient des réserves, en prévision de grands travaux, d'un conflit armé, ou d'un renforcement des sanctions.

Selon l'agence Reuters, le géant pétrolier chinois CNPC a suspendu ses livraisons d'essence et de Diesel, évaluées à 150 000 tonnes l'année dernière, pour des raisons non pas politiques mais « commerciales » : le Nord serait mauvais payeur. Et faire du commerce avec Pyongyang est de plus en plus risqué.

Mais les approvisionnements en brut sont eux maintenus, via un vieux pipeline qui amènerait 500 000 tonnes de brut chinois par an au Nord. Pékin ne semble donc pas encore prêt à abandonner son turbulent allié.

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