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Chine/Inde

Pékin dénonce une incursion militaire de l'Inde dans une région himalayenne

Pékin dénonce une « incursion » de militaires indiens qui seraient passés par l'Etat indien du Sikkim, à la frontière avec le Tibet. Les autorités chinoises leur demandent de se retirer. New Delhi avait dénoncé il y a peu des incursions chinoises de son côté. Ces tensions frontalières entre les deux pays sont courantes.

Des militaires indiens seraient passés par l'Etat indien du Sikkim, à la frontière avec le Tibet, selon Pékin. (Photo prise dans l'Etat de Sikkim le 11 février 2017).
Des militaires indiens seraient passés par l'Etat indien du Sikkim, à la frontière avec le Tibet, selon Pékin. (Photo prise dans l'Etat de Sikkim le 11 février 2017). Agnes BUN / AFP
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La Chine accuse des troupes indiennes d'avoir « récemment » franchi la frontière séparant l'Etat indien du Sikkim et une région tibétaine de Chine, ainsi que « d'entraver des travaux de construction » d'une route du côté chinois, selon un communiqué du ministère de la Défense.

L'armée indienne « a unilatéralement provoqué des tensions » et l'incident « menace gravement la paix et la stabilité des zones frontalières », a poursuivi le communiqué. « Notre position, qui consiste à défendre notre souveraineté territoriale, est inébranlable (...) et nous espérons que l'Inde va entreprendre de retirer ses troupes qui ont franchi la frontière chinoise », a asséné mardi Lu Kang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Pékin a par ailleurs cessé d'autoriser le passage des pèlerins indiens par le col himalayen Nathu, voie par laquelle ces derniers rejoignent habituellement des sites sacrés hindouistes en Chine, et ce « pour des raisons de sécurité », a précisé Lu Kang.

Rivalité sino-indienne dans la région

Les tensions frontalières entre les deux géants asiatiques ne sont pas nouvelles, explique Gilles Boquérat, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, mais il rappelle que le cas de l’Etat du Sikkim, autrefois source de querelle, a déjà été réglé.

« Le Sikkim a été pendant un temps un protectorat indien, ce qui a toujours été contesté par la Chine. Mais par contre en 2005, il y a un échange. Le Chine a reconnu que le Sikkim appartenait à l’Inde. En contrepartie, l’Inde a confirmé qu’elle reconnaissait que le Tibet était bien une province chinoise. Donc, sur la question frontalière autour du Sikkim, il n’y a plus de problème. »

En revanche, le chercheur souligne que ces tensions révèlent des problèmes beaucoup plus larges. « L’Inde est de plus en plus inquiète de cette emprise chinoise sur l’océan indien, sur les pays voisins de l’Inde. Donc, il y a une volonté indienne de contester cet entrisme chinois qui fait que de part et d’autre, à Pékin et New Delhi, on est à un niveau de tension assez élevé. Pas de risque néanmoins que ça dégénère. Mais ça montre globalement que la rivalité sino-indienne est là pour durer. »

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