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Philippines

Philippines: l'armée reprend petit à petit le contrôle de la ville de Marawi

Aux Philippines, l'armée philippine annonce reprendre progressivement le contrôle de la ville de Marawi. Depuis plus d'une semaine, les combats font rage dans cette ville de Mindanao, la grande île du sud de l'archipel où le président Rodrigo Duterte a ordonné la loi martiale.

Un véhicule de l'armée philippine dans Marawi, le 1er juin 2017.
Un véhicule de l'armée philippine dans Marawi, le 1er juin 2017. REUTERS/Romeo Ranoco
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Avec notre envoyée spéciale à MarawiMarianne Dardard

L'armée a repris le contrôle de plus de la moité de la ville de Marawi. Les combattants du groupe Maute qui a prêté allégeance à l'organisation EI seraient désormais retranchés dans la partie est de Marawi, coeur économique de la ville. Et depuis plusieurs jours, l'armée philippine annonce être proche du but.

« Jusqu'à aujourd'hui nous avons réussi à neutraliser 89 terroristes. Nos ennemis sont désormais retranchés à un nombre limité d'endroits. Il ne reste plus que 45 jihadistes vivants », a déclaré le lieutenant-colonel Jo-ar Herrera, porte-parole de l'opération.

Des étrangers parmi les terroristes

Plusieurs étrangers figurent parmi les terroristes : des Indonésiens, Malaisiens ou encore Singapouriens. Et ce matin on apprend qu'il y aurait également des jihadistes originaires du Moyen-Orient. « Nous demandons à tous les habitants de Marawi de nous aider dans ce combat. Par dessus tout nous devons nous unir pour lutter contre le terrorisme », poursuit le lieutenant-colonel.

Face à la menace terroriste, le président Rodrigo Duterte a appelé tous les groupes politiques musulmans du sud de l'archipel à faire front uni. A Marawi, le nombre de civils déplacés dépasse désormais les 900 000. Plus de 2 000 seraient toujours coincés au cœur des combats.

Les autorités inquiètes

« Le groupe Maute a positionné des tireurs embusqués, ce sont des professionnels. Et certains de ces tireurs sont en fait des combattants étrangers : un Tchétchène, un Indonésien, un Malaisien, deux ressortissants saoudiens, un Pakistanais ou plusieurs Pakistanais. C'est nouveau car c'est la première fois qu'autant de nationalités sont représentées. Il y a une tentative pour internationaliser tout cela. Et on en connaît la raison : il s'agit d'attirer l'attention internationale et probablement aussi de développer en Asie du Sud-Est le réseau de l'organisation EI qui sévit actuellement au Moyen-Orient », explique Zia Alonto Adiong, porte-parole local de la cellule de crise.

Et côté bilan, l'armée philippine annonce qu'au total ont été tués 120 terroristes et 19 civils. Les combats ont déplacé plus de 900 000 civils.

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