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Népal / Tourisme

Népal: l'Everest à prix cassé met les vies en danger

Au Népal, les corps de deux alpinistes étrangers et leurs deux guides ont été découverts mardi 23 mai dans un des camps de l'Everest, à 7 950 m d'altitude. Ce qui porte à dix le nombre de morts cette saison sur le toit du monde. C'est déjà cinq de plus que l'an dernier. Une saison particulièrement meurtrière donc, qui suscite des interrogations sur les conditions de sécurité proposées par de nouvelles sociétés.

En 2016, cinq alpinistes étaient morts sur l'Everest. Au total, 640 personnes sont parvenues au sommet cette année-là.
En 2016, cinq alpinistes étaient morts sur l'Everest. Au total, 640 personnes sont parvenues au sommet cette année-là. AFP/Prakash Mathema
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« Ce n'est pas seulement triste, c'est aussi totalement irresponsable », estime le spécialiste de l'Everest Alan Arnette. Les quatre alpinistes auraient été empoisonnés au monoxyde de carbone en utilisant leurs réchauds à l'intérieur de leur tente. Ils n'auraient donc pas respecté les règles de base du camping.

Si la thèse de l'empoisonnement se vérifie, les deux guides seraient responsables de ces décès, ce qui mettrait directement en cause la société népalaise pour laquelle ils travaillent, et qui organise des ascensions au sommet de l'Everest à prix cassés.

Une pratique adoptée depuis quelques années par de nombreuses sociétés locales, qui veulent concurrencer les entreprises étrangères qui traditionnellement dominent le marché.

Résultat : les guides sont moins bien formés, et les sociétés moins regardantes sur la condition physique des clients. Or le manque d'oxygène et le froid glacial au-dessus de 8 000 mètres exigent une condition physique exemplaire, et surtout le respect absolu de règles très strictes de sécurité.

Le gouvernement népalais est aussi en partie responsable de la hausse du nombre d'accidents. Pour faire face à la demande touristique, il a accordé cette saison un nombre record de permis aux alpinistes qui veulent venir à bout du toit du monde.

► A (re) lire : Le Népal veut faire revenir les touristes

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