Corée du Sud: Moon Jae-In se débarrasse des manuels d'histoire de Park Geung-Hye
En Corée du Sud, le nouveau président Moon Jae-in n’a pas perdu de temps : élu mardi, il a dès ce vendredi 12 mai signé un décret pour mettre au rebut, comme il l’avait promis, les livres d’histoire que l’ancien gouvernement avait commencé à éditer au mois de janvier. C’est la fin d’une controverse née dès 2013 et l’arrivée au pouvoir de la présidente aujourd’hui en prison, Park Geung-hye.
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« L’enseignement de l’histoire ne doit pas être utilisé comme un outil politique. »Le président Moon Jae-in a été très clair en évacuant ces nouveaux manuels qui présentent selon lui une version« démodée et partisane du passé ».
Justement, si l’ancienne Park Geun-hye voulaient mettre ces nouveaux livres d’histoire en place, c’est parce qu’elle trouvait ceux utilisés lors de son arrivée au pouvoir trop partisans : trop critiques envers son père, le dictateur Park Chung-hee, et pas assez envers la Corée du Nord. Bref, trop gauchisants. La présidente avait donc annoncé qu’elle comptait rétablir le contrôle de l’Etat sur ces manuels, un contrôle introduit lors de la dictature militaire paternelle.
Lorsque ces nouveaux manuels censés enseigner « la fière histoire de la Corée du Sud » ont été présentés l’an dernier, la levée de boucliers a été immédiate : ils ont été accusés d’exagérer le rôle de l’ex-dictateur dans l’industrialisation du pays et de dissimuler ses graves atteintes aux droits de l’homme. Devant les critiques, Park Geun-hye avait fini par accepter que les établissements scolaires puissent choisir entre les nouveaux manuels et les anciens.
Park Geun-hye ne laissera définitivement pas la trace qu’elle espérait dans l’histoire sud-coréenne : l’ancienne présidente est aujourd’hui en prison, et ses manuels d’histoire, qui pour beaucoup visaient surtout à réhabiliter son père, disparaissent avant même d’avoir été utilisés.
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