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Corée du Nord

Tillerson en visite à Pékin, Pyongyang teste un nouveau moteur de fusée

La Corée du Nord a testé un nouveau moteur de fusée, en présence de son leader Kim Jong-un. Un test qui coïncide avec l'arrivée du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson à Pékin, où la Chine et les Etats-Unis ont largement évoqué le programme nucléaire de Pyongyang samedi 18 mars.

Une photo non datée du leader nord-coréen Kim Jong-un, diffusée par l'agence officielle KCNA le 16 mars 2017.
Une photo non datée du leader nord-coréen Kim Jong-un, diffusée par l'agence officielle KCNA le 16 mars 2017. KCNA/via Reuters
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Ce test d’un nouveau moteur de fusée avait visiblement été programmé pour coïncider avec l'arrivée à Pékin du chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson. Un test qualifié de « victoire historique » dont « le monde va bientôt réaliser la signification » selon Kim Jong-un, cité par l'agence de presse officielle KCNA.

A quelques heures de sa rencontre dimanche avec le président chinois Xi Jinping, Rex Tillerson a assuré que Pékin et Washington allaient « travailler ensemble » pour voir s'ils pourraient « amener le gouvernement de Pyongyang à changer de position (...) et s'écarter du développement d'armes nucléaires ».

Dans la capitale nord-coréenne, on se félicite en tout cas de ce test fructueux : « Le développement et la mise au point d'un moteur à haute poussée nouvelle génération va aider à consolider les bases scientifiques et technologiques qui nous permettront d'atteindre le niveau mondial en matière de lanceurs de satellites et d'intervention dans l'espace », a ainsi souligné KCNA.

Ces moteurs pour fusées pouvant facilement être adaptés pour propulser des missiles, de nombreux observateurs pensent qu'en fait le programme nord-coréen en matière de lanceurs de satellites n'est qu'une feuille de vigne cachant la réalité, c'est-à-dire les tests dans le domaine militaire.

Fin de la « patience stratégique »

Dans le cadre de cette tournée en Asie, le chef de la diplomatie américaine a notamment insisté sur le fait que les Etats-Unis n'allaient plus suivre la politique de « patience stratégique » mise précédemment en œuvre par Washington envers le régime de Pyongyang, politique qui selon lui a échoué.

A ce sujet, il a souligné qu'une opération militaire américaine était notamment « une option sur la table ». Ces déclarations du secrétaire d’Etat répondaient notamment aux deux essais nucléaires de Pyongyang en 2016, ainsi qu'aux récents tirs de missiles effectués par le régime nord-coréen, tirs présentés comme des tests avant d'éventuelles frappes sur les bases américaines au Japon.

Satellites géostationnaires

Pour qu'un satellite puisse être installé en orbite géostationnaire il lui faut être propulsé à une attitude de 36 000 km, et la Corée du Nord a démontré ses progrès dans ce secteur en développant des missiles balistiques intercontinentaux qui pourraient atteindre la côte est américaine, a souligné le professeur Yang Moo-Jin, de l'université des études nord-coréennes.

« La Corée du Nord sous-entend clairement qu'elle va prochainement lancer une nouvelle fusée capable de transporter des satellites, depuis son site de Sohae », a ajouté M. Yang. Mais, selon lui, le régime de Pyongyang pourrait aussi tester en secret un missile balistique intercontinental, et ce depuis un lanceur mobile.

(avec AFP)
 

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