Hong Kong: l'ancien chef de l'exécutif condamné pour corruption
Au terme d’un procès qui a duré six semaines, l’ancien chef de l’exécutif de Hong Kong, au pouvoir de 2005 à 2012, Donald Tsang, 72 ans, a été condamné ce mercredi 22 février à vingt mois de prison ferme. Il encourait 7 ans de prison pour « faute professionnelle dans la fonction publique ». Au cœur du procès, un gigantesque appartement de 620 mètres carrés, situé à Shenzhen à la frontière chinoise, dans lequel les époux Tsang avaient l’intention de prendre leur retraite.
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Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Donald Tsang portait son habituel nœud papillon à la Haute Cour ce mercredi 22 février pour entendre sa sentence. Mais il était menotté et était arrivé en camionnette de police. « Jamais de toute ma carrière, je n'ai vu un homme tomber d’aussi haut », a déclaré le juge Andrew Chan, qui a affirmé avoir réduit la peine initiale de 30 mois de prison à 20.
Le jury a estimé que le chef de l’exécutif avait bien commis une faute professionnelle en ne déclarant pas à son conseil exécutif qu’il négociait un logement à titre personnel avec l’homme d’affaires qui, au même moment, sollicitait du gouvernement une licence de diffusion pour l’une de ses sociétés.
Le procès a ainsi mis en lumière plusieurs anomalies. La somme de 110 000 euros payée par les Tsang correspond-elle à une location annuelle ou à un achat déguisé ? Comment expliquer les 400 000 euros de travaux ? Et que faire des 42 000 euros en liquide versés sur le compte de Madame Tsang ?
Depuis le verdict tombé vendredi, le juge a reçu des dizaines d’appels à la clémence évoquant la droiture et le dévouement de Donald Tsang.
Le procureur, pour sa part, avait accusé l’ancien numéro un de Hong Kong d’être un « leader cupide, à deux visages, ayant abusé de son pouvoir à des fins d’enrichissement personnel ».
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