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Corée du Nord

Le demi-frère de Kim Jong-un empoisonné à l'aéroport de Kuala Lumpur

Le demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aurait été assassiné en Malaisie, affirme l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, qui cite des sources du gouvernement sud-coréen. Kim Jong-nam, 45 ans, était le fils aîné de Kim Jong-il, le père du dirigeant actuel de la dictature nord-coréenne. Un temps considéré comme un possible successeur de son père, il vivait un semi-exil doré à l’étranger et s’était même permis ponctuellement de critiquer dans la presse le régime nord-coréen.  

Kim Jon-nam a dirigé le service de contre-espionnage de la police secrète du régime nord-coréen, entre autres postes stratégiques, a été un temps considéré comme l'héritier potentiel de son père.
Kim Jon-nam a dirigé le service de contre-espionnage de la police secrète du régime nord-coréen, entre autres postes stratégiques, a été un temps considéré comme l'héritier potentiel de son père. Reuters
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De notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Kim Jong-nam aurait été tué à 9h lundi matin à l’aéroport de Kuala Lumpur. Deux agentes nord-coréennes lui auraient injecté un poison à l’aide d’une seringue avant de prendre la fuite en taxi, précise même la télévision sud-coréenne TV Chosun, qui cite plusieurs sources gouvernementales.

Kim Jong-nam avait déjà échappé à plusieurs tentatives d’assassinat. Considéré un temps comme le successeur de son père Kim Jong-il, il était tombé en disgrâce en 2001 après avoir tenté de se rendre à Disneyland Tokyo avec un faux passeport. Depuis, il vivait en semi-exil à Macao, avec sa famille, et était protégé par les autorités chinoises. 

Certains voyaient en lui un possible successeur de Kim Jong-un en cas de changement de régime à Pyongyang. Dans des interviews données à un journaliste japonais, il avait appelé à des réformes économiques dans son pays, et avait estimé que le règne de son demi-frère ne durerait pas longtemps. 

Un meurtre qui démontrerait « la brutalité » de Pyongyang

S’il est confirmé, son assassinat serait le signe que Kim Jong-un continue de se débarrasser des membres de sa famille qu’il juge dangereux pour son pouvoir. En 2013, il avait fait exécuter son oncle, le très influent Jang Song-taek qui était, lui aussi, proche de Pékin.

« Notre gouvernement est certain que l'homme assassiné est Kim Jong-mam », a déclaré le porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, Chung Joon-Hee, qui gère les affaires intercoréennes mercredi.

« Si cela est confirmé, avait réagi peu avant le président sud-coréen par intérim, Hwang Kyo-Ahn, cité par son porte-parole, le meurtre de Kim Jong-nam serait un exemple qui démontrerait la brutalité et la nature inhumaine du régime nord-coréen ».

Kim Jong-nam était théoriquement l'héritier qui devait monter sur le trône coréen. Il s’est totalement discrédité en 2001 en essayant d’aller à Disneyland au Japon avec un faux passeport...

01:07

Assassinat de Kim Jong-nam : portrait par Juliette Morillot auteur de «La Corée du Nord en 100 questions»

Christophe Paget

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