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Birmanie

Rohingyas en Birmanie: l'ONU dénonce des crimes contre l'humanité

Viols, meurtres d'enfants, enlèvements : les exactions de l'armée birmane contre les Rohingyas, dans le nord de l'Etat d'Arakan, s'apparentent à des crimes contre l’humanité, selon les conclusions d'un rapport du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) publié vendredi 3 février 2017.

Manifestation contre la persécution des Rohingyas en Birmanie, en novembre 2016 à Jakarta, en Indonésie.
Manifestation contre la persécution des Rohingyas en Birmanie, en novembre 2016 à Jakarta, en Indonésie. REUTERS/Darren Whiteside
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Pour l'ONU, la campagne militaire lancée en Birmanie contre la minorité musulmane des Rohingyas, au lendemain de l'attaque d'un poste-frontière en octobre dernier, a « probablement fait plusieurs centaines de morts » en l'espace de quatre mois. Le HCDH appelle les autorités à cesser sans délai cette « politique de la terreur ».

Quelque 66 000 personnes auraient fui au Bangladesh voisin, venant s'ajouter aux 22 000 déplacés internes en Birmanie. Les Nations unies ont recueilli le témoignage individuel de plus de 200 Rohingyas réfugiés au Bangaldesh depuis le mois d'octobre. Linnea Arvidsson est chef d'équipe de cette mission.

« Beaucoup de gens nous ont montré des blessures qu’ils avaient, [des blessures] qui ont été causées par des balles ou par des couteaux. Ils nous ont raconté que l’armée avait même des hélicoptères qui tuaient tout le monde, les gens qui sont chez eux, tout le monde. Ils nous ont raconté comment leur maison a été brûlée, il y a des villages qui ont été brûlés entièrement », explique-t-elle à RFI, de retour de Cox Bazar, au Bangladesh.

« Toutes ces informations-là, ajoute-t-elle, on a pu les voir dans une analyse des images satellites qui ont été faites par l’ONU. » Et d'ajouter : « Je crois que les histoires qui nous ont vraiment le plus touchés, [ce sont celles] des mères qui nous ont raconté qu’elles étaient violées en même temps que leurs enfants étaient tués par couteau par les forces armées... »

Ces exactions ont-elles été menées par des soldats de l’armée birmane ? « Oui », répond Linnea Arvidsson. « Des soldats de l’armée birmane mais aussi de la police de la frontière et aussi la police régulière. Donc, il y avait trois types de forces de sécurité de Myanmar qui ont été impliquées dans ces opérations. »

→ Écouter sur RFI : Aung San Suu Kyi et les Rohingyas: impuissance ou indifférence ?

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