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Pakistan

Pakistan: à Islamabad, la police se prépare à une semaine de contestation

Depuis jeudi soir, la police a procédé à des dizaines d’arrestations de membres du Mouvement pakistanais pour la Justice (PTI). Le parti d’opposition prévoit de bloquer la capitale pakistanaise à partir de mercredi pour renverser le Premier ministre qu’il accuse de corruption.

Le leader de l'opposition pakistanaise Imran Khan s'adresse aux médias, à Islamabad, le 28 octobre 2016.
Le leader de l'opposition pakistanaise Imran Khan s'adresse aux médias, à Islamabad, le 28 octobre 2016. REUTERS/Stringer
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Avec notre correspondant à Islamabad,  Michel Picard

La semaine dernière, la justice a interdit tout rassemblement et manifestation à Islamabad, en prévention du blocage de la capitale annoncé par le PTI à partir du 2 novembre.

Dès jeudi soir, la police a arrêté une quarantaine de membres de ce parti, réuni pour une convention des jeunes. Le Pakistan Tehreek-e-Insaf, entend faire d’Islamabad une ville morte pour pousser le Premier ministre Nawaz Sharif, mis en cause dans les Panama Papers, à la démission.

Le chef charismatique du mouvement, l’ancienne gloire de cricket Imran Khan, motive chaque jour ses partisans en vue de cette échéance de mercredi. Les forces de l’ordre ont pris position autour de sa résidence, devenue un lieu de rassemblement, dans la banlieue d’Islamabad, où elles ont procédé à plus d’une centaine d’interpellations, saisissant également des armes de guerre.

Des frictions récentes avec l'armée

Plusieurs routes permettant d’accéder à Islamabad ont été fermées toute la journée, les autorités craignent l’arrivée massive de partisans du PTI, qui avaient déjà bloqué la capitale quatre mois durant en 2014. Les hôtels de la capitale ont reçu des instructions pour ne pas les héberger et des listes de membres, quartier par quartier, ont refait surface dans les postes de police, laissant planer la menace d’arrestations plus massives encore.

Le gouvernement est sur la défensive, après des frictions avec la très puissante armée au sujet de fuites dans la presse, au début du mois, du contenu d’une réunion de sécurité entre autorités civiles et militaires. Nawaz Sharif tiendra ce lundi une réunion d’urgence sur cette affaire qui a déjà poussé le ministre de l’Information à la démission.

Le Premier ministre, pour qui le soutien de l’armée est précieux, va devoir faire preuve de finesse pour regagner ce soutien qui se délite. Seule garantie pour lui de ne pas céder à la pression de la rue qui réclame sa démission pour corruption.

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