Accéder au contenu principal
Afghanistan / Iran / Norvège

En Afghanistan, aux côtés d'une famille expulsée de Norvège après un long chemin

Signé le 2 octobre dernier à Bruxelles, l'accord entre l'Union européenne et les autorités afghanes est en vigueur : 80 000 réfugiés dont les demandes d'asile ont été refusées en Europe peuvent être renvoyés vers l'Afghanistan. Mais certains pays n'avaient pas attendu la signature de ce texte en particulier pour procéder à des expulsions. C'est le cas de la Norvège par exemple, un pays non membre de l'UE.

Des réfugiés à Kaboul, en septembre 2016.
Des réfugiés à Kaboul, en septembre 2016. REUTERS/Mohammad Ismail
Publicité

Avec notre correspondante à Kaboul,  Sonia Ghezali

Dinan a 1 an et demi. Elle est née en Norvège, là où ses parents se sont réfugiés un an avant sa naissance. Un exil que son père, Azghan, raconte avec émotion. Le couple vivait alors en Iran.

« Je voulais épouser Razi, mais ses parents étaient contre. On s'est quand même mariés, et on a dû quitter Téhéran, où nous vivions, car nous étions menacés. L'un des oncles de ma femme a appris que l'on s'était réfugiés à Ghazni (en Afghanistan, NDLR). Il est venu et il a tué mon père. »

Le couple a donc fui vers le nord du « vieux continent », en Norvège, pays non membre de l'Union européenne. Mais il y a plus de deux semaines, Oslo a finalement expulsé cette famille.

Après avoir vécu à l'hôtel, tous trois se font désormais héberger chez un couple d'amis. « Quand nous étions à l'hôtel, je me sentais un peu en sécurité. Mais depuis qu'on en est partis,  j'a toujours peur que l'on nous retrouve et que l'on nous tue », confie Razi.

Razi est née en Iran, et ne connaît pas l'Afghanistan. Pas plus que son époux Azghan. C'est aussi le cas de Mohamat, un jeune homme de 21 ans. « Je reste à la maison, je ne peux pas aller dehors, j'ai peur de sortir », dit-il.

Expulsé il y a trois mois de Norvège, le jeune homme a peur des attentats, des enlèvements. Il a aussi peur de son oncle, un toxicomane qui l' a battu dans le camp de réfugiés où il a grandi en Iran, jusqu'à ce qu'il s'enfuie à l'âge de 16 ans en Norvège.

« Parfois, je pense au suicide pour être juste libéré de mes problèmes. Mais en même temps, j'ai envie de vivre », explique Mohamat, qui n'a pas de pièce d'identité afghane. Le jeune homme vit sur les 1 300 dollars que les autorités norvégiennes lui ont donnés en l'expulsant.

→ Écouter sur RFI : Retour massif de réfugiés afghans

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.