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COP21

COP21: la Chine et l'Inde saluent un accord différencié

En Chine, pays responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre, on a accueilli l’accord de Paris sur le climat avec enthousiasme. Réaction semblable en Inde, où les autorités ont salué un « jour historique ». Les deux pays se félicitent avant tout que la fameuse différenciation entre les pays riches, responsables historiques du réchauffement actuel, et les autres, soit maintenue.

Xie Zhenhua, représentant de la Chine pour le changement climatique, et Prakash Javadekar, ministre indien de l'Environnement.
Xie Zhenhua, représentant de la Chine pour le changement climatique, et Prakash Javadekar, ministre indien de l'Environnement. REUTERS/Jacky Naegelen
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Vu de Chine : un accord salué unanimement

Avec notre correspondante à ShanghaiDelphine Sureau

Les médias chinois ont salué unanimement cet accord, applaudi à travers le pays. La COP21 a trouvé un écho particulier en Chine, car ces dernières années, le réchauffement climatique y est devenu concret. Le désert de Gobi qui avance, la multiplication des typhons et des inondations, et, bien sûr, la pollution, ce smog record qui a asphyxié Pékin précisément lors de l'ouverture de la COP21, autant de facteurs qui inquiètent énormément les Chinois.

Cet accord permet donc au gouvernement de rassurer et de dire qu'il s'occupe du problème. Il faut dire que la Chine n'est plus le mauvais élève de Copenhague en 2009. A son arrivée à Paris, elle avait déjà accepté le principe d'un accord contraignant et la révision des objectifs nationaux à la hausse tous les 5 ans.

Cet accord n'est pas parfait, mais il est juste, commente l'agence de presse Chine Nouvelle, car il est différencié. C'est l'un des points auxquels la Chine s'est accrochée pendant les négociations : les pays du Nord - les pollueurs historiques - doivent faire davantage d'efforts que les pays du Sud.

Vu d'Inde : « Un jour historique »

Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis

Le ministre indien de l'Environnement, parle d'un « jour historique ». New Delhi est satisfait que la différenciation entre les pollueurs historiques et les autres ait été maintenue, ce qui implique qu'on ne demandera pas à l'Inde, qui émet 10 fois moins de carbone par habitant qu'un Américain ou quatre fois moins qu'un Chinois, de réduire ses émissions de manière absolue avant plusieurs années.

La société civile indienne est moins enthousiaste : un important centre de recherche parle d'un accord sans ambition et faible, car même si la différenciation est maintenue, elle n'est plus liée à la responsabilité historique des pays industrialisés mais aux capacités économiques de chacun de réduire ses émissions. Et aussi d'un accord faible, car les engagements ne sont pas juridiquement contraignants, donc personne ne pourra forcer les capitales à tenir leurs promesses.

Mais tous sont satisfaits de l'importance donnée au Fonds vert pour le climat, auquel doivent contribuer les pays riches dans le but de financer la transition énergétique mondiale. L'Inde pourrait en bénéficier, dans le but d'atteindre son objectif ambitieux de multiplier par 25 ses capacités de production d'énergie solaire en seulement 7 ans.

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