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Népal

Aide humanitaire au Népal: ONG et gouvernement s'accusent mutuellement

Les opérations de secours se poursuivent au Népal dans les zones reculées mais la coordination entre le gouvernement népalais et les grandes ONG est loin d’être parfaite. Mardi 5 mai, le gouvernement népalais a reproché à certains pays et à certaines organisations humanitaires d’avoir envoyé du matériel qui ne correspondait pas aux besoins de la population népalaise. Les ONG, elles, dénoncent les lenteurs administratives.

Un militaire de l'armée népalaise s'occupe du bébé d'une des victimes du séisme, à Sindhupalchok, le 3 mai 2015.
Un militaire de l'armée népalaise s'occupe du bébé d'une des victimes du séisme, à Sindhupalchok, le 3 mai 2015. REUTERS/Navesh Chitrakar
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Avec nos envoyés spéciaaux à Katmandou, Richard Riffonneau et Daniel Vallot

Officiellement c’est le gouvernement népalais qui doit coordonner l’aide humanitaire puisque le Népal est un pays souverain. Mais dans la réalité, le gouvernement est très largement dépassé. Il a été incapable de faire face au drame. Alors ce sont de fait deux institutions qui s’occupent concrètement de cette coordination et de l’organisation de cette aide. D’un côté il y a les Nations unies, par le biais de l’OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), le bureau des affaires humanitaires de l’ONU, et de l’autre côté il y a l’armée népalaise. Elle a joué un rôle très important, notamment dans les premiers jours pour aider le gouvernement et l’administration à gérer la crise. Ces deux institutions ont finalement remplacé le gouvernement et l’administration népalaise dans la gestion de cette crise.

L'Inde et de la Chine

Il y a aussi des pays qui agissent de leur côté, de manière autonome. C'est le cas de l’Inde et de la Chine, les deux grands voisins du Népal. Cette organisation un peu disparate pose de nombreux problèmes et une polémique entre le gouvernement et les organisations internationales est née sur la façon dont l’aide est acheminée dans les zones sinistrées : l’engorgement de l’aéroport de Katmandou, les lenteurs de l’administration népalaise -et notamment des douanes-, etc. Beaucoup d’ONG se sont retrouvées dans une situation ubuesque. Elles avaient du personnel sur place, du matériel également sur le tarmac de Katmandou mais pour des raisons administratives n’ont pas pu acheminer ce matériel jusqu’aux personnes sinistrées.

Du matériel inadapté aux besoins ?

Une ONG britannique rencontrée dans le district du Sindhupalchowk a ainsi été obligée d’obtenir au préalable une autorisation des autorités locales, ce qui a déjà pris beaucoup de temps, avant de retourner à Katmandou avec ce feu-vert administratif, pour en obtenir un deuxième et avoir enfin le droit de faire atterrir le matériel, sans qu’il reste bloqué durant des jours à Katmandou. Cette ONG est spécialisée dans la distribution de tentes, et c’est précisément de tentes que la population népalaise a le plus besoin aujourd’hui. Le gouvernement népalais a répondu mardi 5 mai à ces critiques en reprochant à son tour à certains pays et à certaines organisations humanitaires, sans trop les nommer, d’avoir envoyé du matériel qui ne correspondait pas aux besoins de la population népalaise.

Dans Katmandou, la capitale népalaise dévastée par le séisme du 25 avril, des enfants autour d'un puit.
Dans Katmandou, la capitale népalaise dévastée par le séisme du 25 avril, des enfants autour d'un puit. RFI/Richard Riffonneau

 

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