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Maldives / Droits de l'homme

Maldives: Amnesty International dénonce une dictature tropicale

L’archipel des Maldives était connu pour ses îles « lune de miel ». Elle l’est désormais pour ses coups de bâtons contre les manifestants pacifiques qui osent critiquer le gouvernement. Dans un rapport publié ce jeudi 23 avril 2015, Amnesty International dénonce un climat de peur et d’intimidations sous les cocotiers.

Des policiers anti-émeutes arrêtent un partisan de l'ancien président des Maldives, Mohamed Nasheed, après l'annonce de la suspension des élections présidentielles de 2013. Mohamed Nasheed avait gagné le premier tour.
Des policiers anti-émeutes arrêtent un partisan de l'ancien président des Maldives, Mohamed Nasheed, après l'annonce de la suspension des élections présidentielles de 2013. Mohamed Nasheed avait gagné le premier tour. AFP PHOTO/Ishara S. KODIKARA
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Quand le paradis touristique tourne à la dictature tropicale... Ce nouveau rapport d’Amnesty International fait 17 pages (voir ci-dessous), 17 pages d’exactions et d’atteintes aux droits humains. Abbas Faiz, l’un des enquêteurs de l’ONG basé à New Delhi résume : « Le gouvernement des Maldives veut faire régner une atmosphère de peur, d’intimidation par la répression. En même temps, nous avons pu constater sur place que la population continue de s’opposer à cette répression et qu’elle a besoin d’un soutien de l’étranger. »

L’ONU avait déjà exprimé ses préoccupations le mois dernier lorsque Mohamed Nasheed, l’ancien président renversé en 2012, a été condamné à 13 ans de prison pour terrorisme. Depuis, l’ex-ministre de la Défense, Mohamed Nazim, a lui aussi été condamné à 11 ans de prison, cette fois pour tentative de coup d’état. Les journalistes qui osent critiquer le gouvernement reçoivent des menacent de morts et toutes les manifestations d’opposition à l’actuel président Abdulla Yameen se terminent par une pluie de coups de bâtons. « Les gens qui sont battus sont des manifestants pacifiques. Soudain venus de nulle part, des groupes armés de toutes sortes d’objets s’en prennent à la foule. Ils ne font pas que battre les manifestants, ils les aspergent d’essence aussi parfois. Et la police ne fait rien, donc aucun d’entre eux n’est traduit en justice », détaille Abbas Faiz.

Et la terreur n’est pas cantonnée aux manifestations : des fêtes religieuses, des concerts reçoivent également la visite de ces bandes armées. Les enquêteurs d’Amnesty international ont passé cinq jours aux Maldives sans être reçus par les autorités. L'organisation de défense des droits de l'homme estime à la fin de son rapport qu'un embargo touristique ne mènerait à rien, ce qu’il faut c’est accroitre les pressions de la communauté internationale.

→ Lire le rapport d'Amnesty International sur les attaques contre les droits civils et politiques aux Maldives

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