Groupe EI: une vidéo annoncerait l'exécution d'un des otages japonais
Ce dimanche 25 janvier, le Premier ministre Shinzo Abe a qualifié « d'ignoble et d'impardonnable » le meurtre d'un otage nippon présenté par le groupe Etat islamique dans une vidéo, jugée crédible par les Japonais. Sur les images on voit Kenji Goto, l'autre otage, tenant une photo de son compatriote Haruna Yukawa décapité. Barack Obama a exprimé sa solidarité avec le peuple japonais.
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C’est mardi dernier que le terrorisme islamiste est brutalement entré dans les foyers japonais. Les grandes chaînes de télévision avaient alors diffusé une vidéo montrant les deux ressortissants menacés d’être décapités par un membre du groupe Etat islamique.
Haruna Yukawa travaillait pour une société de sécurité en Irak. Agé de 43 ans, il avait dit à ses proches que partir en Irak était son dernier espoir de mettre sa vie sur des rails après avoir perdu sa femme et son emploi. L’autre otage japonais, Kenji Goto, est un journaliste indépendant qui s'était intéressé à son histoire. Dans la vidéo, le groupe EI exige la libération d'une militante irakienne détenue en Jordanie, sans quoi l'organisation menace d'exécuter le journaliste.
Le gouvernement japonais s’est mobilisé pour obtenir la libération des deux otages, en s’appuyant notamment sur la Turquie, mais également la diplomatie française. Officiellement, le Premier ministre Shinzo Abe, sous pression des dirigeants étrangers, a affirmé qu’il ne céderait pas aux menaces terroristes. Le Japon fait partie de la coalition anti-jihadistes composée de 26 pays, mais y contribue seulement financièrement. La Constitution interdit toute agression militaire.
Pas encore de confirmation, mais déjà des condamnations
Même si le Japon n'a pas encore totalement confirmé l'authenticité de la vidéo, Shinzo Abe a déjà réagi : « Un tel acte de terrorisme est ignoble et inadmissible », s'est-il indigné. Le président américain Barack Obama a également condamné cet acte, saluant l'engagement du Japon contre le terrorisme. De son côté, le Premier ministre David Cameron a estimé que « ce meurtre brutal présumé » rappelé une nouvelle fois « la barbarie meurtrière de ces terroristes ». Le président français François Hollande a lui parlé d'« assassinat barbare ».
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