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Chine

En Chine, les femmes battues pourront désormais porter plainte

Les violences faites aux femmes restent un sujet tabou en Chine. Cette violence domestique est un problème passé sous silence dans les familles et dans la sphère publique. Pourtant, selon des chiffres officiels, 40% des femmes chinoises mariées ou vivant en couple ont déjà été battues par leurs partenaires. Les autorités semblent enfin avoir compris l'enjeu et lèvent le voile sur ce phénomène. Un projet de loi devrait permettre aux femmes de se défendre juridiquement et aux associations d'aider les victimes.

Les femmes chinoises pourront désormais porter plainte à la police si elles sont victimes de violences conjugales.
Les femmes chinoises pourront désormais porter plainte à la police si elles sont victimes de violences conjugales. Gettyimages
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Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt

Depuis 2001, une femme battue a le droit de demander le divorce. Mais ce n’est pas pour autant que son mari violent est poursuivi en justice. La nouvelle loi doit changer la donne. Pour la première fois, une victime de violences conjugales pourra porter plainte et demander d’être éloignée de son partenaire. Impuissantes jusqu’à présent, les associations pour les droits des femmes s’en réjouissent.

« Je pense que cette loi est très importante, estime Qiong Jing militante féministe. C’est une première au niveau national et ça fait plus de dix ans que nous la demandons. En lisant le texte de loi publié par le Conseil d'Etat [gouvernement], nous avons toutefois constaté des lacunes. Par exemple, la définition de la violence conjugale reste trop étroite. Il nous manque aussi un paragraphe sur la clémence qu’on devrait accorder aux femmes qui sont confrontées aux poursuites criminelles après avoir subi des violences conjugales ».

Les associations déplorent aussi que le projet exclue les couples non mariés. Mais un pas en avant sera toutefois franchi : si la loi est adoptée, la police devra donner suite aux plaintes. Les hôpitaux devront également prévenir les autorités en cas de violences avérées, sous peine de « graves conséquences ».

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