Les jeunes filles bangladaises victimes des mariages précoces
Une fille sur cinq est mariée avant l’âge de 15 ans en Asie du Sud, selon un récent rapport de l'Unicef publié à l'occasion des 25 ans de la Convention sur les droits de l'enfant. Le Bangladesh, pays de la région où ce taux est le plus élevé, a annoncé, le lundi 15 septembre, le renforcement de sa législation contre les mariages précoces. Une pratique en déclin mais encore très largement répandue et qui fait courir de graves dangers aux jeunes filles concernées.
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Se marier trop jeune expose les filles à des problèmes de santé, notamment liés aux grossesses précoces, et les privent d’éducation. Cela augmente aussi fortement le risque d’exploitation sexuelle, de violence domestique ou de travail forcé, explique l'organisme des Nations unies.
Le renforcement de la législation bangladaise prévoit désormais jusqu’à deux ans de prison, contre trois mois actuellement, pour la personne qui enregistre le mariage, les parents de la jeune fille ou le marié lui-même. Le nouveau texte doit encore être ratifié par le Parlement, et selon les autorités, il a surtout une vocation dissuasive.
Légiférer ne suffit pas
Mais l’Unicef souligne que légiférer ne suffit pas. A l’instar du Bangladesh, la plupart des pays de la région ont des lois contre le mariage précoce, mais elles ne sont pas appliquées, elles sont même souvent largement inconnues de la population.
Le rapport rappelle que les deux grands facteurs de mariage précoce sont tant la pauvreté que la discrimination à l’égard des filles. Moins considérées que les garçons, elles ont moins accès aux études et restent souvent vues comme un poids économique pour les familles.
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