Accéder au contenu principal
Timor Oriental

Timor oriental : la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale met le feu aux poudres

Un mort, des dizaines de voitures endommagées, sept maisons brûlées : c'est le bilan des manifestations qui ont éclatées après l'annonce du parti au pouvoir, le Congrès national pour la reconstruction du Timor (CNRT), de sa décision de ne pas faire alliance avec le Fretilin (opposition) pour former une nouvelle coalition gouvernementale. Le Fretilin, qui avait permis au pays de conquérir son indépendance au début des années 2000, est donc cantonné pour cinq ans encore dans l'opposition.

Arrestation par la police d'un partisan du parti Fretilin à Dili, le 16 juillet 2012.
Arrestation par la police d'un partisan du parti Fretilin à Dili, le 16 juillet 2012. REUTERS/Lirio Da Fonseca
Publicité

Les manifestations ont commencé quelques minutes à peine après l'annonce du CNRT qu'il n'allait pas s'associer avec les anciens révolutionnaires du Fretilin mais plutôt avec le Parti démocrate, qui faisait déjà parti de l'ancienne coalition, et avec un petit parti, le Frente Mudanca, pour obtenir la majorité absolue des sièges au Parlement.

Déjà en 2007, alors que le Fretilin était arrivé en tête des élections, c'est le CNRT qui avait pris le pouvoir par un jeu d'alliances. Bilan : un mois d'instabilité dans un pays qui connaît régulièrement des périodes de troubles depuis son indépendance, et qui accueille encore sur son sol quelques 1 300 casques bleus, censés partir avant la fin de l'année si cette période post-législatives se déroule bien.

La mort d'un manifestant, ce dimanche 15 juillet à Hera, près de la capitale Dili, ne semble pas avoir changé ce calendrier, puisque pour la mission de l'ONU au Timor, la police nationale a montré sa capacité à gérer la situation, elle-même n'ayant joué qu'un rôle de « soutien ».

En tout cas, le Premier ministre Xanana Gusmao, ancien héros de l’indépendance, chef du CNRT mais aussi ancien chef de ses adversaires du Fretilin, devrait rester à son poste. Et il aura fort à faire, dans ce pays qui fête cette année ses 10 ans indépendance mais où le chômage atteint les 20% : la moitié des 1,1 million d’habitants vit encore sous le seuil de pauvreté.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.