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États-Unis

États-Unis: sept démocrates élus pour porter l'accusation au procès de Trump

Dans le cadre de la procédure de destitution de Donald Trump aux États-Unis, la mise en accusation du président américain a officiellement été votée par la Chambre des représentants. L'acte d'accusation a été transmis au Sénat.

Sept élus démocrates ont été désignés pour porter l'accusation au procès de Trump devant le Sénat. Ils seront menés par Adam Schiff, procureur en chef du procès en destitution de Donald Trump.
Sept élus démocrates ont été désignés pour porter l'accusation au procès de Trump devant le Sénat. Ils seront menés par Adam Schiff, procureur en chef du procès en destitution de Donald Trump. OLIVIER DOULIERY / AFP
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Au milieu d’une nuée de flashs et de cameras, dans un tailleur rose et avec un large sourire, la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a signé l’acte d’accusation de Donald Trump ce mercredi 15 janvier avant de l'envoyer au Sénat.

Un détail a été immédiatement critiqué par les républicains, Nancy Pelosi a utilisé une vingtaine de stylos différents, tous à son nom, qu’elle a distribué ensuite à ses collègues démocrates en souvenir, « comme s’il s’agissait de médaille », dénonce sur Twitter la porte-parole de la Maison Blanche. Le geste jugé festif et victorieux tranche en effet avec la gravité du discours, note notre correspondant Eric de Salve.

« C’est tellement triste et tragique pour notre pays que les actions du président, violation de son serment et menace de l’intégrité de nos élections, nous aient menés là, a déclaré Nancy Pelosi. Aujourd’hui, nous entrons dans l’Histoire ».

« Arnaque »

Dans un cérémonial solennel, le dossier d’accusation de Donald Trump a ensuite été porté à pied à travers les couloirs du capitole vers le Sénat par un cortège des sept démocrates, quatre hommes et trois femmes, les parlementaires emmenés par Adam Shiff - bête noire de Donald Trump - désignés pour être les accusateurs du président lors de son procès.

Le procès débutera « véritablement » mardi prochain, a annoncé le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell. Il sera arbitré par le président de la Cour suprême, John Roberts, qui doit prêter serment ce jeudi avant de faire prêter serment les cent sénateurs qui feront office de jurés. Le président américain a qualifié l'ensemble de la procédure « d'arnaque ».

Sept élus démocrates ont été désignés pour porter l'accusation au procès du président devant la chambre haute. Ils seront menés par le représentant de Californie Adam Schiff. Cet ancien procureur est une figure centrale des auditions d’« impeachment » devant la Chambre. Et par conséquent l’une des bêtes noires de Trump.Le président le fait huer à chaque meeting et demande son arrestation pour trahison, raillant son apparence physique. Il l’affuble même du surnom « shifty Shiff » c’est-à-dire Shiff le fourbe. Le reste de son équipe est composé de six démocrates, parmi lesquels trois femmes, deux Noirs, une Hispanique. 

Un procès politique pour les républicains

Ce dernier vote de la Chambre a une fois de plus mis en lumière la très nette division partisane au sujet de l’« impeachment ». À une exception près : tous les démocrates ont voté pour. Mais tous les républicains ont voté contre.

Adam Schiff a une fois de plus accusé le président « d’avoir placé ses intérêts personnels avant ceux de la nation en demandant à l’Ukraine de l’aider à tricher pour gagner l’élection ». Les républicains lui répondent en cœur que ce procès est politique, dirigé par la haine de Trump. « Il n’a rien fait de mal », a réaffirmé la Maison Blanche. « Il est impatient d’être innocenté par le Sénat », ce qui ne fait guère de doute puisque les républicains y sont majoritaires.

Donald Trump est le troisième président de l'histoire à subir une telle épreuve. Il lui est reproché d'avoir fait pression sur l'Ukraine pour qu'elle enquête sur le démocrate Joe Biden, bien placé pour l'affronter à la présidentielle de novembre, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour ce pays en conflit armé avec la Russie. Le locataire de la Maison Blanche est également accusé d'avoir gêné l'enquête du Congrès en interdisant aux membres de l'administration de répondre aux injonctions, et en exerçant des pressions sur les témoins.

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