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États-Unis

Trois morts dans une nouvelle fusillade dans une base militaire américaine

Trois personnes ont été tuées lors d’une fusillade ce vendredi 6 décembre sur la base aéronavale américaine de Pensacola, en Floride, a indiqué la marine américaine, qui a confirmé que le tireur était également mort. Membre de l'armée de l'air saoudienne, le tireur avait publié des messages hostiles aux États-Unis.

La base américaine de Pensacola en Floride avec le USS John F. Kennedy en 2004.
La base américaine de Pensacola en Floride avec le USS John F. Kennedy en 2004. AFP/PATRICK NICHOLS/US NAVY
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Deux jours après une première fusillade à Pearl Harbor à Hawaï, une seconde fusillade a eu lieu dans une base américaine en Floride. « Le tireur est décédé », après avoir tué trois personnes et blessé sept autres, précise la Navy américaine. D'après le gouverneur Ron DeSantis, le tireur en Floride était membre de l'armée de l'air saoudienne.

La fusillade a eu lieu dans une des salles de cours de la base aéronavale américaine de Pensacola, a indiqué David Morgan, le shérif du comté d'Escambia, sans préciser l'identité, l'arme ou le mobile du tireur. Ce dernier a été « neutralisé » par deux agents qui ont été blessés dans l'échange de coups de feu, a-t-il ajouté.

La Navy américaine a indiqué sur son compte Twitter que la base, où sont stationnés 16 000 militaires et où 7 000 civils travaillent, avait été placée en état de confinement. Dans une première réaction, le ministre de la Défense américain a promis de revoir toute la procédure de sélection des soldats étrangers qui reçoivent des formations aux États-Unis.

Des motivations qui restent à déterminer

Membre de l’armée de l’air saoudienne, le tireur suivait une formation aéronautique sur la base navale de Pensacola, comme des centaines de militaires saoudiens chaque année, rapporte notre correspondant à Los Angeles Eric de Salve. Ses motivations sont encore inconnues, les enquêteurs tentant de déterminer s’il s’agit d’une attaque terroriste.

Avant son attaque, le tireur aurait publié des messages hostiles envers les États-Unis sur Twitter. « Je suis contre le mal, et l'Amérique dans son ensemble s'est transformée en Nation du mal », aurait-il tweeté, selon le groupe de surveillance des mouvements jihadistes SITE, qui l'a identifié comme s'appelant Mohammed al-Shamrani.

« Je ne suis pas contre vous simplement parce que vous êtes Américains. Je ne vous hais pas à cause de vos libertés. Je vous hais parce que chaque jour vous soutenez, financez et commettez des crimes non seulement contre les musulmans, mais aussi contre l'humanité », aurait-il ajouté, toujours d'après SITE. Le compte Twitter en question a été suspendu.

Selon ABC News, les enquêteurs chercheraient à vérifier si l'auteur de l'attaque a bien publié ces écrits, où il cite l'ancien dirigeant du réseau jihadiste Al-Qaïda, le Saoudien Oussama ben Laden.

Lors d'une conférence de presse ce vendredi soir, une responsable du FBI, Rachel Rojas, a déclaré ne pas être en mesure de confirmer le nom ni le mobile de l'auteur de cette fusillade.

Une attaque « barbare », pour le roi Salman

« Il va y avoir beaucoup de réponses à apporter sur le fait que cet individu, un étranger, membre de l’armée de l’air saoudienne, qui s'entraînait sur notre sol, a pu commettre cela », a réagi le gouverneur de Floride. Le gouvernement saoudien aurait maintenant, affirme-t-il, « une dette envers [les États-Unis] ».

Le président américain Donald Trump s'est entretenu avec le roi saoudien Salman, qui a dénoncé une attaque « barbare » et promis la coopération de son royaume dans l’enquête.

L’affaire embarrasse d’autant plus les deux alliés qu’elle pourrait faire resurgir le souvenir du 11 septembre, rappelle Eric de Salve, attentat dans lesquels la plupart des terroristes étaient saoudiens.

Deux jours plus tôt, un marin américain avait tué deux personnes par balle et en avait blessé une troisième sur le chantier naval de la base militaire de Pearl Harbor. Il s’était ensuite suicidé. Plusieurs bases militaires américaines ont été endeuillées ces dernières années par des soldats pris par des coups de folie meurtriers.

(Avec AFP)

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