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Bolivie

[Reportage] Bolivie: à La Paz, l'essence et la nourriture commencent à manquer

En Bolivie, les manifestations de partisans d’Evo Morales se poursuivaient à El Alto et La Paz vendredi pour contester la légitimité de la présidente par intérim Jeanine Añez. Les barrages de route ont aussi été renforcés entre les principales grandes villes du pays. Le transport routier est affecté depuis plusieurs semaines maintenant et plusieurs produits de première nécessité commencent à manquer à La Paz.

Le 15 novembre 2019, à La Paz, en Bolivie, un habitant portant le drapeau Wiphala.
Le 15 novembre 2019, à La Paz, en Bolivie, un habitant portant le drapeau Wiphala. REUTERS/Henry Romero
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Avec notre envoyée spéciale à La Paz, Marie Normand

Yolanda Pedes vend ses légumes sur le marché du 16-Juillet, dans le sud de La Paz. Elle s’inquiète devant les étals vides de ses voisins. « En ce moment, il nous manque, du pain, de la viande rouge, du poulet, des œufs. Ça n’arrive pas jusqu'à La Paz à cause des blocages de routes », déplore-t-elle.

Juste en face, dans sa boucherie, Miranda ne sait plus comment joindre les deux bouts. Pour elle, cela fait presque un mois de perdu : « Tu vois ma vitrine, là, il n’y a rien et la- bas non plus.  Je n’ai plus rien à vendre. Mon magasin est vide ! Que va me dire mon propriétaire quand il va falloir payer le loyer ? »

→ À lire aussi : Bolivie: incohérences autour de la nomination de Jeanine Añez

L’essence commence aussi à manquer. De longues files d’attente se forment devant les rares stations qui en ont encore. Ce qui affecte aussi les transports publics et le ramassage des poubelles. Hernan Ramirez est chauffeur de taxi. Mais lui a trouvé la parade. « Mon président Evo Morales m’a poussé à transformer gratuitement mon véhicule, dit-il. Il roule au gaz naturel comprimé. Et ça, ça passe par des canalisations, pas par la route ! Donc pour moi, tout est normal. Evo Morales a fait beaucoup pour les classes moyennes et les bas revenus. »

Pas le temps, néanmoins, de manifester pour réclamer son retour et protester contre ce qu’Hernan Ramirez qualifie de coup d’État.

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