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Chili

Chili: un référendum en avril pour réviser la Constitution

Mobilisés depuis près d'un mois, les manifestants demandent notamment la rédaction d'une nouvelle Constitution pour remplacer le texte hérité de la dictature d'Augusto Pinochet.

Les manifestants demandent une Assemblée constituante spécialement élue pour rédiger une nouvelle Constitution.
Les manifestants demandent une Assemblée constituante spécialement élue pour rédiger une nouvelle Constitution. REUTERS/Goran Tomasevic
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Une nouvelle Constitution. C’est ce que réclament la contestation dont la mobilisation ne faiblit pas depuis près d'un mois. Après plusieurs heures de négociations au Parlement, la coalition gouvernementale et les principaux partis d'opposition ont donc signé ce vendredi matin à l'aube un « Accord pour la paix et la nouvelle Constitution ».

Il prévoit l’organisation en avril 2020 d’un référendum sur la révision de la Constitution actuelle, rédigée et adoptée sous la dictature d’Augusto Pinochet, en 1980, a annoncé le président du Sénat, Jaime Quintana.

Si c’est la hausse du prix du ticket de métro qui a mis le feu aux poudres il y a près d’un mois les revendications des manifestants se sont beaucoup élargies depuis le début du mouvement social, rappelait notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine en début de semaine.

Les Chiliens protestent contre les inégalités, la vie chère et pour la protection effective de droits sociaux comme la santé, l'éducation ou les retraites, ou encore des services publics entièrement ou partiellement privatisés sous la dictature, et qui sont aujourd'hui très chers ou peu performants. Pour changer cela, les manifestants demandaient donc une nouvelle Constitution, qui garantisse effectivement ces droits.

Commission mixte constitutionnelle ou assemblée constituante

« Cet accord est un premier pas, mais c'est un premier pas historique et fondamental pour commencer à bâtir notre nouveau pacte social », a salué le ministre de l'Intérieur.

C'est l'accord politique le plus important au Chili depuis le retour à la démocratie en 1990 car avant le mouvement social en cours, la droite aujourd'hui au pouvoir refusait d'abandonner la constitution de 1980 explique Justine Fontaine.

Ils refusaient aussi la mise en place d'une assemblée constituante à l'inverse de ce que demandait les manifestants. Mais la droite chilienne a finalement accepté l'idée d'une assemblée constituante, même si elle ne porterait pas ce nom dans l'accord de cette nuit.

►À écouter aussi : Reportage International - Au Chili, la contestation se mobilise en assemblées citoyennes de quartier

Le 20 avril prochain, les Chiliens devraient ainsi être appelés à dire par réferendum s'ils souhaitent une nouvelle constitution. Et si oui, qui devrait la rédiger : soit une assemblée de citoyens élus spécialement et uniquement pour cela, soit une assemblée composée également de 50 % de parlementaires déjà présents au congrès aujourd'hui.

Enfin, la nouvelle constitution devra être approuvée ensuite par les chiliens lors d'un nouveau réferendum, avec vote obligatoire.

(avec AFP)

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