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Revue de presse des Amériques

À la Une: le Venezuela au Conseil des droits de l’homme?

La 36e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève, le 19 septembre 2017 (photo d'illustration).
La 36e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève, le 19 septembre 2017 (photo d'illustration). REUTERS/Denis Balibouse
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L’ONU doit décider ce jeudi des nouveaux membres de son Conseil des droits de l’homme. « Plus de 190 pays membres (...) voteront pour élire 14 des 47 membres du Conseil des droits de l’homme, rappelle El Colombiano. Deux sièges sont réservés à l’Amérique latine. Et le Venezuela est l’un des candidats ». Des ONG comme Human Rights Watch demandent aux pays membres de rejeter cette candidature, comme le rappelle le média cubain 14ymedio. Plusieurs pays s’opposent déjà ouvertement à un siège du Venezuela au Conseil des Droits de l’Homme, explique Tal Cual, notamment les membres du groupe de Lima.

Le Brésil, autre candidat, est assuré d’avoir un siège. Le Costa Rica a présenté sa candidature in extremis pour remplacer le Venezuela le cas échéant. Il y a quelques jours encore, le ministre chilien des Affaires étrangères, Teodoro Ribera, est monté au créneau. Il a rappelé que Caracas avait été publiquement sanctionné pour violations des droits de l’homme. Il promet d’ailleurs de nouvelles mesures contre le gouvernement Maduro si ce dernier n’organise pas une élection présidentielle en présence d’observateurs internationaux.

Le Chili, vent debout

Les propos du chef de la diplomatie chilienne se retrouvent à la Une du journal vénézuélien d’opposition El Nacional, qui reprend une interview donnée par Teodoro Ribera au Financial Times. Il y soutient que « le gouvernement de Sebastián Piñera est prêt à travailler avec ses alliés pour couper les communications du Venezuela, fermer son espace aérien et mettre en œuvre un blocus naval ». Il justifie ces mesures par le fait que Caracas est devenu un problème pour « la sécurité de l’hémisphère ». Il adresse aussi un message à l’opposition dirigée par Juan Guaidó. Selon le ministre chilien, elle doit être plus « pragmatique » et « reconnaître que les transitions politiques démocratiques exigent des sacrifices réciproques ». « Personne n’abandonne le pouvoir, dit-il, pour aller en enfer volontairement ».

L’opposition vénézuélienne est très critiquée alors qu’un de ses leaders a été aperçu dans un stade aux États-Unis. Une vidéo montre le deuxième vice-président du Parlement vénézuélien, Stalin Gonzalès, en train d’assister à un match de baseball de la ligue américaine, la rencontre entre les Cardinals et les Nationals, c’était à Washington DC, mardi 15 octobre. Dans les tribunes, il est accompagné d’un autre député Gustavo Marcano. Sur les réseaux sociaux, rapporte El Universal, de nombreux internautes s’indignent du décalage entre le train de vie apparent de ces deux députés et celle des Vénézuéliens qui affrontent la crise depuis plusieurs années. Le prix des tickets pour assister à ce match dépasse les 10 000 dollars, si l’on en croit le journal, « sachant que les députés n’ont pas été payés depuis quatre ans ». Stalin Gonzales « n’a pas assisté à la session parlementaire de mardi, n’a fait aucune déclaration à ce sujet », selon El Universal.

Donald Trump a-t-il cherché à piéger les parents d’Harry Dunn ?

On poursuit cette revue de presse aux États-Unis. Il y a quelques jours, nous vous parlions de cette polémique au Royaume-Uni, après la fuite de la femme d’un diplomate américain impliquée dans un accident mortel. Elle circulait du mauvais côté de la route et a tué un jeune Britannique sur sa moto. La famille de la victime, Harry Dunn, était à Washington cette semaine, raconte le New York Times. Les parents britanniques de l’adolescent étaient venus militer aux États-Unis pour l’extradition de la conductrice américaine.

Ils étaient normalement invités à la Maison-Blanche pour rencontrer un conseiller du président. Sauf que   première surprise   c’est Donald Trump lui-même qui les reçoit dans le bureau ovale. Très vite, l’atmosphère se glace (la mère de la victime parle même de « bombe »), car   deuxième surprise  , « le président explique qu’Anne Sacoolas [la conductrice responsable de la mort de leur fils] (...) est dans la pièce voisine et veut les rencontrer ». Les parents refusent, estiment qu’on a tenté de leur forcer la main pour que de jolies photos de cette rencontre soient publiées dans les médias. Leur avocat parle de « mauvais calcul ». La Maison-Blanche se défend en soutenant que la rencontre avait été planifiée en accord avec le Premier ministre britannique et que le seul but pour l’accusée était de présenter ses condoléances. Donald Trump déclare que la famille n’était tout simplement « pas prête ». En tout cas, cette affaire a « mis à rude épreuve les relations entre les États-Unis et le Royaume-Uni », comme l’explique Vox.com dans un long article aujourd’hui.

L’Église mormone critiquée

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est très puissante dans l’Utah, un État de l’ouest du pays. Elle s’oppose finalement, après avoir pourtant dit qu’elle ne serait pas un obstacle, à l’interdiction de la pratique des thérapies de conversion, soi-disant destinées à guérir les homosexuels et lesbiennes. « Thérapie », « un joli nom pour une forme de violence psychologique qui a nui   et, dans certains cas, mis fin   à la vie de certains de nos jeunes les plus vulnérables », écrit le Salt Lake Tribune.

Une pratique désormais interdite dans 18 États américains. Pour l’éditorialiste, l’Utah devrait être le 19e, malgré l’opposition de l’Église mormone, et imposer cette interdiction, pour le bien des LGBT… et pour le bien de l’Église mormone elle-même. « L’Église, soutient-il, porte déjà les cicatrices de ses efforts continus pour rabaisser les personnes LGBT. (...) L’Église, un pilier de notre culture et de la société de l’Utah continue de se nuire à elle-même ».

Haïti : la commission pour le dialogue explose

Comme chaque jeudi, un coup d’œil à l’actualité haïtienne avec Frantz Duval, rédacteur en chef du journal Le Nouvelliste. Il revient sur cette commission pour le dialogue, créée la semaine dernière par le président Jovenel Moïse. Alors qu’Haïti est paralysé par des manifestations depuis plus d’un mois, la commission se désagrège déjà.

03:47

Haïti : la revue de presse de Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste

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