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Nicaragua / Ortega

Nicaragua: le régime d'Ortega poursuit les exécutions extrajudiciaires

Confronté depuis avril 2018 à la grogne de ses concitoyens qui réclament son départ et celui de sa femme, également vice-présidente, le président Daniel Ortega aurait décidé d’accentuer encore plus la répression, selon un rapport présenté vendredi 13 septembre par la Commission nicaraguayenne des droits de l’homme.

Le président du Nicaragua Daniel Ortega à Managua, le 19 juillet 2019.
Le président du Nicaragua Daniel Ortega à Managua, le 19 juillet 2019. INTI OCON / AFP
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Au Nicaragua, les mois passent et la situation reste toujours aussi tendue entre une grande partie de la population et le régime du président Daniel Ortega qui continue de faire la sourde oreille et de réprimer à tout va.

Loin de la capitale Managua, Daniel Ortega se livre à une véritable purge. Dans un rapport présenté vendredi 13 septembre, la Commission nicaraguayenne des droits de l’homme fait état d’exécutions extrajudiciaires dans les zones rurales du nord du pays, loin des caméras.

Ces exécutions viseraient principalement le monde agricole, mais pas seulement. Dix-sept paysans qui avaient participé aux nombreuses manifestations pour réclamer le départ de Daniel Ortega, et bien connus pour leur militantisme, auraient ainsi été tués depuis janvier dernier.

62 000 opposants ont fui le pays

Ce mouvement de contestation a débuté avec la mobilisation du monde paysan pour dénoncer une réforme de la sécurité sociale. Depuis, les autorités nicaraguayennes appuyées par des groupes paramilitaires ont réprimé à tout va, instillant un sentiment de peur au sein de la population.

Dans son rapport, la Commission évoque notamment le cas de la famille Montenegro, dont quatre membres ont été tués dans le nord du pays. Trois d’entre eux étaient réfugiés de l’autre côté de la frontière, au Honduras. Selon ce rapport, les autorités nicaraguayennes n’auraient pas hésité à franchir cette frontière pour les exécuter.

Autre nouvelle tendance dans cet élan répressif : les menaces et les intimidations pour faire fuir du pays les opposants. Ils seraient ainsi plus de 62 000 à avoir quitté le Nicaragua. La crise politique que traverse le pays depuis avril 2018 a fait 328 morts et conduit des centaines de personnes en prison.

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