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Revue de presse des Amériques

À la Une: des Haïtiens parmi les victimes de Dorian aux Bahamas

Des destructions matérielles engendrées par l'ouragan Dorian, le 5 septembre 2019 aux Bahamas.
Des destructions matérielles engendrées par l'ouragan Dorian, le 5 septembre 2019 aux Bahamas. REUTERS/Marco Bello
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El Nuevo Herald, le grand journal en espagnol de Miami, publie deux images satellites impressionnantes qui permettent de comparer le visage de Grand Bahama avant et après le passage de l’ouragan Dorian. La mer s’est engouffrée et a grignoté une partie des terres. Combien de morts ? Combien de disparus ? Le quotidien explique qu’un site internet a été mis en ligne pour aider les familles qui recherchent leurs proches. À ce jour, la liste de DorianPeopleSearch.com compile les noms de 5 500 personnes qui n’ont, à ce jour, pas donné de nouvelles.

Parmi ses personnes disparues, il y a de nombreux Haïtiens. Les deux îles des Bahamas le plus touchées regroupent « en majorité des pêcheurs, des travailleurs manuels et beaucoup d’immigrés haïtiens », écrit LoopHaïti. Ce média de Port-au-Prince raconte qu’à « Saint-Louis du Nord, l’une des communes (située dans le nord-ouest d’Haïti) comptant le plus d’immigrés aux Bahamas, les familles (...) sont aux abois ». De nombreux ressortissants haïtiens vivaient notamment dans le bidonville de Marsh Harbour, sur les îles Abaco. Ce quartier, communément appelé The Mud, a été entièrement dévasté.

Des chiens morts et des kilomètres de boue

Le Miami Herald publie en Une de son site internet la photo d’une Haïtienne les bras en croix devant ce qu’il reste de sa maison. Le reporter décrit « les matelas trempés, les bâtiments éventrés, les vêtements déchirés, les toilettes brisées, les chiens morts (…) et des kilomètres et des kilomètres de boue ». Cette zone de Marsh Harbour, cette poche de pauvreté, n’a pas encore été visitée par les équipes de secours. Des résidents expliquent avoir vu des corps, qui n’ont pas encore été enlevés. « Les Haïtiens d’ici, explique le Miami Herald, se plaignent depuis longtemps de la discrimination et du manque d’opportunités. Maintenant, ils craignent d’être les derniers à recevoir de l’aide ».

L’eau de ce quartier est désormais probablement contaminée. C’est en tout cas l’hypothèse de travail du ministre de la Santé des Bahamas, dont les propos sont repris par The Nassau Guardian. « Nous supposons, explique-t-il, que toutes les nappes phréatiques, toute l’eau de la communauté, est contaminée. Contaminée par des latrines ouvertes, des animaux en décomposition, tout ce qui a pu s’introduire dans le réseau d’approvisionnement ».

Selon LoopHaiti, des vidéos circulent sur les réseaux sociaux. Elles montrent des Haïtiens en colère. Ils « se disent livrés à eux-mêmes ». Le ministre haïtien sortant des Affaires étrangères avait pourtant communiqué des numéros d’urgence pour les résidents aux Bahamas. Mais « malgré les nombreuses tentatives de LoopHaïti (...) aucun de ses numéros n’était joignable », en tout cas depuis Haïti. Une délégation de l’ambassade haïtienne aux Bahamas doit se rendre à Grand Abaco ce vendredi.

Haïti : des enseignants exigent le report de la rentrée scolaire

Referans, un collectif d’enseignants, demande le report de la rentrée prévue ce lundi 9 septembre, écrit Alterpresse.org. Les professeurs dénoncent qu’aucune disposition institutionnelle n’ait été « annoncée par le ministère de l’Éducation nationale, en ce qui concerne les ouvrages scolaires, généralement subventionnés, tous les ans, par l’État ». Une librairie a bien conclu un contrat de subvention avec l’État, mais le 4 septembre seulement.

Selon le média indépendant en ligne, il faut compter au moins 20 jours avant que ces manuels scolaires soient mis à disposition des parents. Cela s’ajoute, poursuit le collectif, à « "l’absence de dispositions claires" quant à la sécurité des élèves et des professeurs (...) et d’un ajustement salarial pertinent pour les professeurs », confrontés « à l’inflation galopante et à la dépréciation de la gourde ».

Guatemala : le président élu tient tête à l’administration américaine

Alejandro Giammattei était reçu jeudi à Washington par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo. Il a souligné, explique Prensa Libre, qu’il « n’approuvait pas l’accord migratoire [signé par l’actuel président Jimmy Morales] faisant du Guatemala un pays d’accueil pour les demandeurs d’asile salvadoriens et honduriens ». Il a demandé que des membres de son équipe soient présents en tant qu’observateurs lors des prochaines réunions d’application du texte. La prochaine a lieu lundi, mais le président élu dit ne pas savoir où elle se tiendra.

Sommet d’urgence pour l’Amazonie

« Protéger le poumon vert de la planète ». C’est l’objectif, explique El Tiempo, du sommet d’urgence sur l’Amazonie qui se tient aujourd’hui à Leticia, ville colombienne située à la frontière avec le Pérou et le Brésil. « Certains des présidents qui font partie de la région amazonienne vont arriver à Leticia ce vendredi avec l’objectif de signer un grand pacte pour protéger cette région et, en outre, appeler la communauté internationale à se joindre à cet effort ». « Les présidents du Pérou, de l’Équateur, et de la Bolivie, ainsi que le vice-président du Suriname, participeront à la réunion convoquée par le président colombien Ivan Duque. Jair Bolsonaro, le président brésilien, sera présent par vidéoconférence pour des raisons médicales et enverra une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères ».

Pendant ce temps les incendies se poursuivent en Bolivie. La Razon, journal bolivien, signalait encore hier soir 753 foyers d’incendies qui se concentrent maintenant à Concepción et San Ignacio de Velasco, deux localités du département de Santa Cruz, près de la frontière brésilienne. Depuis hier, les militaires argentins se sont joints aux efforts pour combattre les flammes, note le journal. D’autres soldats argentins arriveront ce vendredi et samedi.

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