Équateur: la frontière saturée avant l'entrée en vigueur d'un décret migratoire
Dès lundi minuit, les migrants vénézuéliens ne pourront entrer en Équateur que munis d’un visa humanitaire. Des milliers d’entre eux se sont donc précipités ces derniers jours à la frontière pour essayer de passer avant l’heure fatidique, saturant les installations.
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Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Du côté équatorien du pont frontière de Rumichaca, au nord du pays, 18 guichets attendent que les voyageurs présentent leur passeport. Suffisant en temps normal, mais pas quand se présentent des migrants par milliers.
Pour éviter le chaos, les autorités équatoriennes ont distribué des bracelets bleus en plastique avec des numéros pour essayer d’organiser les files d’attente qui s’allongent. Car les migrants vénézuéliens se sont bien présentés massivement, à raison d’environ 5 000 personnes par jour, voire plus.
Dès lundi, la police a annoncé qu’elle allait renforcer le contrôle de 26 points de passage clandestins pour éviter l’entrée de personnes n’ayant pas obtenu le visa humanitaire réclamé par Quito. Les autorités recommandent aux migrants n’en disposant pas de les réclamer dans les consulats équatoriens à Caracas, Bogota ou Lima.
A la frontière pourtant, l’information ne circule pas ou mal. S’ils ont entendu parler de la nouvelle exigence d’un visa, beaucoup de migrants ne connaissent pas les détails du programme d’amnistie et de régularisation que Quito lancera en octobre prochain.
Beaucoup ignorent en particulier que ce programme permettant d’obtenir un visa renouvelable de deux ans ne s’appliquera qu’à ceux ayant pu entrer en Equateur avant le 26 juillet.
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