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Revue de presse des Amériques

À la Une : avortement, la fronde anti-Trump se poursuit

Planned parenthood refuse désormais de recevoir des fonds fédéraux suite aux restrictions par le gouvernement des subventions accordées aux femmes souhaitant mettre fin à leur grossesse.
Planned parenthood refuse désormais de recevoir des fonds fédéraux suite aux restrictions par le gouvernement des subventions accordées aux femmes souhaitant mettre fin à leur grossesse. REUTERS/Lawrence Bryant
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Planned parenthood, l’une des principales organisations de planning familial aux États-Unis refuse désormais de recevoir des fonds fédéraux. L’organisation a annoncé qu’elle se retirait du programme fédéral Title X, un programme qui permet à environ quatre millions de femmes aux revenus modestes d’avoir accès à la contraception. Raison invoquée : l’organisation ne souhaite pas adhérer à la nouvelle politique familiale de Donald Trump. En effet, le gouvernement a restreint les subventions accordées aux femmes souhaitant mettre fin à leur grossesse. Planned parenthood avait fait un recours devant la justice, mais celui-ci a été rejeté la semaine dernière. Selon sa directrice Alexis McGill Johnson, citée par le site d’information Mother Jones, les nouvelles mesures mises en place par l’administration Trump ne sont pas « éthiques ». Elle accuse le gouvernement d’obliger son organisation à « cacher des informations à nos patients. Dans ce cas », poursuit-elle, « il vaut mieux quitter le programme ».

Planned parenthood, « un pilier du système de santé »

Le New York Times y voit une nouvelle régression pour les droits des femmes. D’après le journal, l’organisation Planned parenthood, s’occupe de 40% des patientes concernées par le programme en question. Il permet non seulement d’obtenir des moyens de contraception, mais aussi de faire des dépistages de cancer de sein et des tests de sida. « C’est un pilier de notre système de santé », écrit le New York Times. D’après le journal, ceux qui ont peur que dans un futur proche les droits reproductifs des femmes soient sérieusement menacés ont raison. D’ailleurs, ajoute le New York Times, certaines de ces menaces sont déjà bien présentes.

Une Salvadorienne accusée d’homicide à l’égard de son enfant est acquittée

Une autre affaire qui concerne le droit à l’avortement, cette fois-ci au Salvador. Dans ce pays, la législation réprime sévèrement l’avortement. Ce fut donc une surprise pour certains qu’une jeune femme, accusée d’homicide aggravée par négligence envers son bébé, soit acquittée, lundi 19 août 2019. L'affaire remonte à 2016. Evelyn Hernandez, encore adolescente, donne naissance à un bébé dans les toilettes de sa maison. Transférée à l'hôpital, elle est arrêtée et accusée d'homicide. Evelyn Hernandez a toujours clamé son innocence et assuré que son bébé était mort-né. « Grâce à Dieu, justice a été rendue »,  a lancé la jeune femme aux manifestantes qui attendaient devant le tribunal, selon une photo publiée par le journal La Prensa Grafica.

Haïti, 5 mois sans gouvernement

Cela fait cinq mois que les Premiers ministres désignés par le président Jovenel Moïse n'arrivent pas à se faire approuver par le Parlement. Le dernier Premier ministre en date, Fritz William Michel, attend depuis un mois une invitation à la Chambre des députés pour y présenter son gouvernement et sa politique générale. Une attente qui pourrait prendre fin cette semaine. En effet, le président de la Chambre basse a annoncé au journal Le Nouvelliste que la présentation de la politique générale du Premier ministre désigné aurait lieu ce vendredi. Ce n'est d'ailleurs pas la seule séance au programme du Parlement cette semaine, car demain reprendra la séance de mise en accusation du président Moïse. Cette séance a déjà été suspendue à deux reprises, la dernière fois, la semaine dernière, en raison « des gangs armés qui sèment la terreur » entre autres dans le quartier où se trouvent les bâtiments du Parlement, rappelle le journal.

La violence des gangs menace les institutions

La violence des gangs ne touche pas seulement les parlementaires. « L'insécurité paralyse également les activités du parquet de Port-au-Prince », s'alarme Le National. Le quotidien dénonce « les bandes armées qui défient les autorités judiciaires dans leur propre fief », et estime que « si la situation empire, il va falloir déloger le tribunal de première instance de Port-au-Prince ».

Depuis des mois, la sortie sud de la capitale est sous tension. Frantz Duval, l'éditorialiste du Nouvelliste, parle d'un « corridor de la mort », s'étendant du quartier défavorisé de La Saline à celui de Martissant. Et de Martissant à la route des Dalles. « Un triangle qui tient en otage des millions d'Haïtiens », puisqu'il est la seule porte vers les départements du sud et du sud-est d'Haïti. Dans cette zone se trouvent aussi, en plus du Parlement, « le plus grand marché du pays ainsi que le port, pôle d'entrée et de sortie des marchandises ». Et Le Nouvelliste de conclure : « Dans ces parages, on vole, on blesse, on tue toute la sainte journée au vu et au su de la police et des autorités politiques. La liste des victimes est aussi longue que le silence des responsables ».

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