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La revue de presse des Amériques

À la Une: récession de l’économie mondiale à l’horizon?

La bourse américaine a connu sa pire journée de l’année avec un Dow Jones qui a encaissé une perte de plus de 3 points ce mercredi 14 août 2019, ce qui fait un total de près de 7 points sur trois semaines.
La bourse américaine a connu sa pire journée de l’année avec un Dow Jones qui a encaissé une perte de plus de 3 points ce mercredi 14 août 2019, ce qui fait un total de près de 7 points sur trois semaines. ©Johannes EISELE/AFP
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« Les signaux de récession se sont intensifiés mercredi aux États-Unis et dans certaines des principales économies mondiales », s’alarme le Washington Post en Une. « La bourse américaine a connu sa pire journée de l’année », poursuit le journal, « avec un Dow Jones qui a encaissé une perte de plus de 3 points ce qui fait un total de près de 7 points sur trois semaines ».

Mais ce qui inquiète surtout outre-Atlantique c’est un phénomène connu sous le nom d’« inversion de la courbe des rendements ». « Pour la première fois depuis la crise de 2007/2008, le rendement sur les bons du Trésor américains à dix ans est passé ce mercredi temporairement en dessous du rendement des bons à deux ans », explique le Washington Post. « Cette courbe de rendements inversée présage souvent une récession ». S’ajoute à cela un ralentissement de la croissance de la production industrielle en Chine et un recul de la croissance en Allemagne, et voilà que « les étoiles semblent s’aligner pour annoncer un important crash de l’économie mondiale », prévient l’économiste Chris Rupkey, de la Banque MUFG Union.

Nombreux sont les observateurs qui pointent du doigt la responsabilité de Donald Trump et de sa guerre commerciale face à la Chine. À l’instar du Wall Street Journal qui écrit : « Certains partisans de Monsieur Trump se réjouissent de la douleur de l’économie chinoise. Cette guerre commerciale pourrait entraîner la Chine, deuxième économie mondiale, dans sa première récession depuis que Deng Xiaoping a entamé la réforme économique pro-marché. Et puis », poursuit le quotidien, « une récession chinoise signifierait une récession européenne, ce qui ferait également baisser la croissance américaine. Les soubresauts du marché ce mercredi sont un présage d’avenir, pas de destin », estime le Wall Street Journal. « Pour éviter le pire, il est essentiel de rétablir un sentiment de calme et de confiance. Arrêtez les menaces commerciales par tweet, Monsieur le Président ».

Le New York Times, de son côté, souligne que la guerre commerciale n’est pas la seule raison qui explique le marasme ambiant sur les marchés.

« Quelque chose se passe », alerte le quotidien. « Quelque chose de plus conséquent qu’un tarif de 10% sur les iPhone. Il s’agit en réalité du schisme grandissant entre les deux plus grandes économies mondiales - un schisme qui ne peut être renversé par une concession tarifaire du président ou par des achats de soja américain par les Chinois. Et que dire des autres incendies géopolitiques qui risquent de s’embraser », poursuit le New York Times : « Quel sera l’avenir de Hong Kong ? La Grande-Bretagne quittera-t-elle l’Union européenne comme prévu le 31 octobre et à quelles conditions ? L’Inde et le Pakistan peuvent-ils éviter un conflit armé dévastateur sur le Cachemire ? »

Sans parler de l’économie européenne qui pourrait, elle aussi, se diriger vers la récession. « Les banques centrales mondiales sont en grande partie au bout de ce qu’elles peuvent faire pour compenser un nouvel effondrement », poursuit le New York Times. « Et dans bon nombre des plus grandes démocraties du monde, des dysfonctionnements politiques pourraient limiter leur capacité à faire face à une nouvelle récession ». Et le journal de conclure : « Imaginez-vous un instant PDG d’une entreprise qui doit décider s’il investit ou pas : l’environnement dans lequel vous évoluez semble terriblement risqué ! Une fois le chaos déclenché dans le système économique mondial, il peut être difficile de revenir en arrière ».

► À lire aussi : États-Unis: l’inversion de la courbe des taux fait craindre une récession

Haïti : une nouvelle version des Forces armées commence à voir le jour.

Ce mercredi, 315 nouveaux membres de cette armée ont prêté serment lors d’une cérémonie en présence du président Jovenel Moïse. C’est à lire dans Le Nouvellisteainsi que dans l’éditorial du rédacteur en chef du journal, Frantz Duval.

04:30

Interview de Frantz Duval, rédacteur en chef du journal haïtien, le Nouvelliste

Stefanie Schüler

Il y a 50 ans : Woodstock

C’était il y a 50 ans. Des milliers de jeunes Américains affluaient vers la petite ville de Bethel, dans l’état de New York, aux États-Unis. À l’arrivée, le festival de Woodstock, symbole de la génération hippie. Trois jours de paix et de musique qui ont marqué l’histoire. Le Pittsburgh Post se souvient de Woodstock comme « d’un témoignage de la flexibilité et de la tolérance humaine ». « Il est bon de rappeler que ce qui a rassemblé la génération Woodstock n’était pas la colère », écrit The Oregonian, un journal local de Portland. « Non, ce n’était pas la colère, mais un espoir - idéaliste, naïf et incroyablement jeune - qui éveille encore aujourd’hui l’imagination d’un monde meilleur, plus juste, plus propre, plus sain, plus pacifique. »

« Ce festival était une véritable expérimentation sociale dont nous avons tiré des bénéfices tout au long de ces 50 dernières années », estime de son côté le Chicago Tribune. Alors que The Hill conclut : « Le monde d’aujourd’hui a cruellement besoin d’un “Woodstock” pour le XXIe siècle. Nous avons besoin d’un message qui donne de l’espoir aux millions de personnes qui souffrent encore de l’oppression, un espoir qui résonne à travers les générations à venir. Nous avons besoin de rappeler que notre propre liberté est fragile et vulnérable ».

► À lire aussi : Woodstock 69: après la fête, les dettes

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