Pérou: baisse drastique du nombre de migrants vénézuéliens
Le Pérou n’a pas construit de mur tout au long de sa frontière avec l’Équateur, mais n’en a pas moins réussi à restreindre considérablement l’entrée de migrants vénézuéliens. La diminution est de 91,5% entre juin et juillet, selon des chiffres de la Super intendance nationale de migrations. Un résultat obtenu grâce à l’instauration d’un visa humanitaire obligatoire.
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Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
De près de 45 000 en juin à moins de 4 000 en juillet, les chiffres sont sans appel. L’obligation de présenter un visa à partir du 15 juin a considérablement fait diminuer le nombre de migrants vénézuéliens officiellement admis au Pérou.
Ce durcissement de l’administration péruvienne n’est d’ailleurs pas nouveau. Depuis août 2018, les Vénézuéliens ont par exemple besoin d’un passeport pour passer la frontière. Une simple carte d’identité était avant suffisante.
L’an dernier, le président péruvien n’avait pas caché que pour lui le Pérou ne pouvait pas accueillir dans de bonnes conditions plus de 500 000 Vénézuéliens. Martin Vizcarra avait été rapidement dépassé par les faits puisque les migrants sont aujourd’hui 860 000 au Pérou.
Pour l’heure, les autorités migratoires ne permettent l’entrée au Pérou que de personnes ayant obtenu le statut de réfugiés. 140 000 en ont fait la demande cette année, mais l’administration prend son temps. Elle n’a accepté que 340 dossiers et en a rejeté un nombre équivalent.
Que sont donc devenus les migrants refoulés à la frontière péruvienne ? Sont-ils restés en Équateur ? Ont-ils choisi de passer à pied par le désert et de tenter leur chance au Pérou sans documents officiels ni visa ? Ces questions pour l’heure restent sans réponse.
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