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Honduras

Honduras: trois personnes tuées dans des émeutes contre le régime

Depuis la fin du mois d'avril, le Honduras est secoué par des manifestations de rejet des réformes de l'éducation et de la santé annoncées par le président Juan Orlando Hernández. Et même les réformes ont été enterrées, la colère ne s'apaise pas. Jeudi, deux personnes sont décédées à la suite de tirs des forces de l'ordre. Et on a appris le décès d'une troisième personne des suites de ses blessures ce vendredi et une vingtaine d'autres ont été blessées.

La police militaire démonte des barricades à Tegucigalpa, le 20 juin 2019.
La police militaire démonte des barricades à Tegucigalpa, le 20 juin 2019. REUTERS/Jorge Cabrera
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La dernière victime est un adolescent, Noel Corea, 17 ans, tué par les militaires alors qu'il participait au blocus d'une route à quelque 40 kilomètres au nord de la capitale Tegucigalpa, selon sa famille.

Les autres victimes ont été identifiées par des employés de la médecine légale de l'hopital Escuela de la capitale. Il s'agit de deux hommes de 24 et 37 ans, présentant des blessures par balle, précise l'Agence France-presse. Ils sont morts pendant l'intervention de policiers et militaires pour disperser des milliers de manifestants qui bloquaient des rues.

Le président Hernandez avait convoqué jeudi un conseil de sécurité au cours duquel il a été décidé le recours à l'armée pour empêcher les blocages de routes et les occupations de bâtiments publics. 

Les manifestants veulent la démission du président Hernandez

Dans certains quartiers, les manifestations ont dégénéré en pillages. Une dizaine de commerces électro-ménagers et alimentaires dans différents quartiers de Tegucigalpa ont été saccagés. Outre la capitale, Tegucigalpa, d'autres villes sont concernées par ces mouvements de protestation.

Les médecins et les enseignants, soutenus par les étudiants et les habitants, sont à l'origine de cette mobilisation qui vise à protester contre deux décrets du gouvernement qui, d'après eux, privatisent la santé et l'éducation. Le gouvernement a suspendu les décrets controversés mais le mouvement s'est récemment durci avec l'occupation de centres scolaires.

Les manifestants exigent aussi désormais le départ du président, accusé de corruption et dont le frère est poursuivi aux États-Unis pour trafic de cocaïne et d'armes. L'opposition reproche également à Juan Orlando Hernandez d'avoir été réélu pour un second mandat à travers une série de fraudes. 

À écouter aussi : Honduras: vivre là où règnent les gangs

 

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