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Revue de presse des Amériques

À la Une: inquiétude concernant les violences en Haïti

Manifestation dans les rues de Port-au-Prince, le 14 juin 2019.
Manifestation dans les rues de Port-au-Prince, le 14 juin 2019. REUTERS/Andres Martinez Casares
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La presse haïtienne s’inquiète aujourd’hui de la tournure violente que prend la mobilisation en Haïti. À l'instar du Nouvelliste qui souligne que « la violence, qu’elle vienne des forces de l’ordre contre les manifestants ou des manifestants contre de paisibles citoyens, est condamnable. Les manifestants comme les forces de l’ordre doivent savoir que la violence et la peur qu’elle engendre ne donnent pas toujours les résultats escomptés, sinon le régime des Duvalier serait toujours en place », rappelle le journal.

Le National s’inquiète également d’« un durcissement des méthodes qui ne se basent plus sur l'adhésion volontaire et spontanée. Les appels à la violence se multiplient sur les réseaux sociaux. Des voix ivres de violence appellent à l'assassinat des agents de la Police nationale qui tenteraient de rétablir l'ordre dans les rues. La tentation armée refait surface. Et, vu le nombre d’armes qui circulent, c’est jouer avec des allumettes dans une poudrière », s’alarme l'éditorialiste. Le National pointe du doigt « ces nouvelles brigades motorisées et masquées qui font le tour de notre capitale ». Ces individus à motos ont semé la peur ces derniers jours, puisque, comme le souligne le quotidien, elles « en imposent par leur mobilité et leur habilité à projeter du feu ». Mais « il ne faudrait pas que des Oiseaux de feu chassent les fragiles hirondelles du renouveau démocratique haïtien. La confusion ne peut que profiter à ceux qui ne veulent pas le changement », estime l’éditorialiste.

Venezuela : l'impasse de la crise politique semble profiter à Nicolas Maduro

C'est en tout cas ce que montre la dernière enquête d'opinion réalisée par Datincorp, un « institut qui a fait preuve de sérieux tout au long de ses trente ans d'existence », souligne le Miami Herald qui publie justement les grandes lignes de ce sondage aujourd'hui. « Un nombre croissant de Vénézuéliens, 41 % des 1 200 personnes interrogées, reconnaissent Nicolas Maduro comme dirigeant légitime du pays, contre 36 % qui estiment que ce qualificatif revient à Juan Guaido. En février, un mois après que l'actuel président de l'Assemblée nationale s'était autoproclamé président par intérim du Venezuela, 49 % des personnes interrogées estimaient qu'il était le dirigeant légitime du pays contre 34 % qui s'étaient exprimés en faveur de Nicolas Maduro ».

En revanche, ces chiffres ne signifient pas que la popularité du président vénézuélien est en hausse. Si une élection présidentielle avait lieu maintenant, elle serait remportée par Juan Guaido avec 33 % des voix. Seuls 16 % des votants donneraient leur vote à Nicolas Maduro. Comme le souligne le Miami Herald, ce sondage démontre avant tout « la baisse de la popularité de Juan Guaido, qui n'a pas réussi à transformer le soutien de la communauté internationale en pouvoir politique au Venezuela, alors que Nicolas Maduro demeure extrêmement impopulaire ». Et le journal de conclure : « Ce sondage démontre aussi que les Vénézuéliens sont plus concentrés sur leur survie quotidienne que sur la lutte de pouvoir qui domine les titres de presse ».

Équateur : la crise dans les prisons se poursuit

« Une nouvelle attaque mortelle a eu lieu dans la prison de Guayaquil », annonceEl Universo. Guayaquil est une ville du sud-ouest du pays sur la côte pacifique. C'est là que « deux détenus ont été tués hier à l'arme blanche dans leurs cellules par quatre codétenus ». « Comment les détenus ont-ils été capables de se munir de ces armes, alors que deux postes de contrôle ont été installés, l'un à l'extérieur de la prison contrôlée par l'armée et l'autre à l'intérieur du centre pénitentiaire géré par la police ? », s'interroge le quotidien. Des vidéos des corps sans vie des deux détenus assassinés hier ont été postées sur les réseaux sociaux. Vidéos filmées par d'autres détenus qui pourtant ne sont pas censés avoir accès à des téléphones portables.

Le 16 mai dernier, le gouvernement équatorien du président Lenin Moreno avait pourtant déclaré l'État d'urgence dans le système carcéral du pays.

Ce système souffre de la grave surpopulation des prisons, rappelleLa Hora. Et dans les colonnes du journalEl Telégrafo, le directeur de l'institution en charge des prisons équatoriennes explique qu’un meilleur contrôle des détenus est impossible dans l'état actuel des choses. La raison ? « La technologie et le matériel existants pour exercer ces contrôles sont complètement obsolètes et doivent être remplacés d'urgence ». Depuis la déclaration de l'État d'urgence dans les prisons du pays, il y a un mois, onze détenus ont été tués, 19 depuis le début de l'année.

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