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La revue de presse des Amériques

À la Une: Port-au-Prince, une ville fantôme

La ville de Port-au-Prince en Haïti, le 10 juin 2019
La ville de Port-au-Prince en Haïti, le 10 juin 2019 ©REUTERS/Andres Martinez Casares
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Le Miami Herald, à travers sa correspondante Jacqueline Charles, continue à suivre la situation haïtienne de près. Selon le journal, l’assassinat du journaliste Rospide Pétion est un signe que les tensions s’intensifient. Le Miami Herald rappelle qu’un autre journaliste a été déjà attaqué vendredi dernier. La grève convoquée par les syndicats et l’opposition pour hier et aujourd’hui fait que certaines parties de Port-au-Prince ressemblent à une ville fantôme, écrit le quotidien de Floride. Le Miami Herald qui note également que selon le Premier ministre désigné Jean Michel Lapin, les activités n’ont pas cessé et que l’on ne pourrait pas parler d’une ville à l’arrêt.

En tout cas, pour les personnes à faible revenu, la vie dans la capitale est devenue un cauchemar. Le National publie le portrait d’une mère de trois enfants, une vendeuse de rues qui offre aussi des services de repassage, et qui se bat pour nourrir sa famille. Depuis les émeutes de juillet dernier, raconte-t-elle, la vie est devenue encore plus chère. Il lui faut 2 500 gourdes pour acheter de la nourriture pour une semaine, sans compter les frais de scolarité des enfants. Pour Noseline Petit Frère, 31 ans, vivre en Haïti au cours de ces dernières années, c’est comme vivre en enfer, explique-t-elle au journal Le National.

À lire :
- Haïti: calme précaire dans la capitale, Jovenel Moïse fragilisé
- Haïti: manifestation contre la corruption et pour la démission du président

Au Brésil, une justice impartiale ?

Révélations explosives ou pétard mouillé ? La presse -en tout cas- publie les multiples réactions suite à l’accusation de partialité politique de la justice. Est-ce que la « bombe » lancée par le site The Intercept aura des conséquences pour le gouvernement, se demande l’hebdomadaire Carta Capital. L’affaire représente un revers pour le ministre de la Justice Sergio Moro et son agenda anti-corruption, écrit Carta Capital. En même temps, elle conforte le Parti des travailleurs selon lequel Lula a été condamné injustement. Le président Jair Bolsonaro met son bouclier, en prévision d’attaques politiques, titre pour sa part Folha de Sao Paulo. Le site d’information G1 donne la parole au procureur Deltan Dallagnol, accusé de partialité politique dans l’enquête Lava Jato. Il se défend en déclarant dans une vidéo que l’enquête visait toutes personnes suspectées de corruption. D’après le procureur, il est tout à fait légitime que des messages soient échangés entre les différents acteurs de la justice. Pour le journal en ligne Nexo, il n’y a pourtant pas de doute : l’ancien juge Moro a clairement agi contre Lula, par exemple en lui interdisant toute interview depuis sa cellule de prison durant la campagne électorale. Et ce pour ne pas favoriser le candidat du PT Fernando Haddad.

Le monde des affaires aux USA part à l’offensive contre les restrictions du droit à l’avortement

Les dirigeants américains de près de 200 entreprises ont défendu publiquement le droit à l’avortement au nom de leurs « valeurs », mais aussi de leurs « affaires ». Ils ont publié une tribune dans le New York Times, intitulée « N’interdisez pas l’égalité ». Dans le texte, les patrons expliquent que « réduire l’accès aux soins liés à la reproduction, y compris à l’avortement, menace la santé, l’indépendance et la stabilité économique de nos employés et de nos clients. Cela fragilise notre capacité à réunir une main-d’œuvre diversifiée, à recruter des talents dans tous les États et à protéger le bien-être de ceux qui font tourner nos affaires au quotidien ». Il faut dire les entreprises américaines réagissent souvent sur des sujets de société comme le racisme ou les armes à feu, mais jusqu’à présent, elles s’étaient gardées d’intervenir dans le débat sur l’avortement, un débat très clivant aux États-Unis.

À lire :
- États-Unis: interdire l'avortement nuit aux affaires, plaident 187 entrepreneurs

Les défis d’AMLO face au président américain

Le journal Le Devoir décrit un président obsédé par « son mur » à la frontière mexicaine, mais qui ne fait que reculer dans ses positions, contrairement à ce que ses tweets laissent supposer. Il a renoncé à l’exigence « délirante » consistant à faire financer le par le Mexique. Et en « grossier manipulateur des faits », poursuit Le Devoir, « c’est encore à une relative reculade qu’il se livre tout en prétendant avoir obtenu de Mexico l’assurance qu’il appliquera des « mesures sans précédent » qui permettront « de réduire grandement, ou d’éliminer » l’immigration illégale venant du Mexique.

La position du président mexicain est tout sauf simple, estime le journal canadien. « Homme de gauche, AMLO a tenté de concilier les injonctions américaines avec une politique migratoire fondée sur le respect des droits de la personne et le développement économique. En ce combat, écrit Le Devoir, " AMLO est bien seul, alors qu’il est évident que les solutions au Salvador, au Guatemala et au Honduras passent non pas par la politique migratoire aveugle de M. Trump, mais par une approche régionale "qui valorise la construction d’école, une justice indépendante, la lutte contre les changements climatiques ».

À lire :
- Contrairement aux dires de Trump, l’accord États-Unis-Mexique négocié en amont

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