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Revue de presse des Amériques

A la Une: le Mexique est-il en train de céder à Donald Trump?

Une femme originaire d'Amérique centrale tente de franchir la frontière qui sépare les Etats-Unis du Mexique. (photo d'archives)
Une femme originaire d'Amérique centrale tente de franchir la frontière qui sépare les Etats-Unis du Mexique. (photo d'archives) REUTERS/Adrees Latif
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A quelques jours de l'entrée en vigueur de droits de douane sur les produits importés du Mexique aux États-Unis, Mexico a proposé de déployer 6 000 membres de sa nouvelle Garde nationale pour lutter contre l'immigration clandestine. Le président Donald Trump estime que le gouvernement du président Andres Manuel Lopez Obrador - dit AMLO - n’en fait pas assez pour stopper le flux migratoire venu d'Amérique centrale. Depuis plusieurs jours, le Mexique négocie pour éviter une hausse des tarifs douaniers.

Pour El Sol de Mexico, qui affiche en Une la photo d'un enfant derrière un grillage, « AMLO cède à la pression de Trump ». « Sans même un accord, renchérit La Razon, Mexico renforce sa frontière ». Cette information est aussi à la Une de La Cronica de hoy. D'après le journal, le gouvernement mexicain a aussi annoncé avoir « bloqué les comptes bancaires de 26 trafiquants de personnes présumés, qui avaient participé à l'organisation de caravanes de migrants parties du Honduras, du Salvador et du Guatemala ».

Donald Trump, coupable d’extorsion ?

Les principaux titres nationaux critiquent ces concessions du gouvernement mexicain et la stratégie du président américain, à l’image de Proceso, pour qui « Donald Trump est en train d'extorquer au gouvernement d'AMLO son accord pour participer à la politique d'immigration américaine. (...) Et comme dans toute extorsion, Trump profite des vulnérabilités du Mexique et les exploite au maximum ». « Tout comme les groupes criminels auxquels il fait référence et qui ont enraciné au Mexique la pratique consistant à exiger de l'argent en échange d'une protection, Trump veut soumettre le Mexique à ce qu'il veut : à savoir une réélection en 2020 ».

La Garde nationale mexicaine fait aussi la Une de la presse au Guatemala. Prensa Libre se demande où ces 6 000 hommes seront concrètement déployés. Le journal rapporte les propos assez vagues du ministre mexicain des Affaires étrangères : « la Garde nationale sera dans le sud-est du Mexique, elle sera dans tout le pays, mais elle sera en priorité dans le sud du pays ». C’est-à-dire à la frontière guatémaltèque.

Selon le New York Times, cette sécurisation de la frontière sud était l’un des points négociés entre Washington et Mexico. D'après le quotidien américain, qui a interrogé des responsables des deux pays, « le Mexique et les États-Unis discutent de changements importants dans les règles de droit d'asile et l'application des lois frontalières ». « Les changements à l'étude donneraient aux États-Unis une plus grande capacité à rejeter les demandes d'entrée de familles de migrants » d'Amérique centrale.

Mexique, salle d’attente des demandeurs d’asile ?

« En vertu de ce nouvel arrangement, les migrants seraient tenus de demander l'asile dans le premier pays étranger où ils entrent après avoir quitté leur pays d'origine », poursuit le journal. Exemple : « les Guatémaltèques devront demander l'asile au Mexique. Et ceux qui fuient le Salvador et le Honduras devraient demander l'asile au Guatemala plutôt que de continuer vers le Mexique ou les États-Unis ». « Si un accord est conclu, poursuit le New York Times, les demandeurs d'asile seraient tenus d'attendre au Mexique pendant que leur dossier juridique est traité par les services américains de l'immigration ». Le quotidien rappelle que 8 000 migrants attendent déjà au Mexique, mais en vertu de l'accord, ce chiffre pourrait augmenter.

Un mot du Pérou, pour finir. Le pays annonce que les Vénézuéliens devront demander des visas pour entrer dans le pays dès le 15 juin, note El Nacional, à Caracas. Les migrants devront demander un visa humanitaire. Le président Vizcarra dit vouloir « assurer une migration ordonnée et sûre ». Annonce qui se fait au moment où le Pérou effectue une troisième vague d'expulsion de citoyens vénézuéliens entrés clandestinement dans le pays ou ayant falsifié des informations. Des expulsions dont Correo, au Pérou, publie quelques photos. 50 personnes ont ainsi été expulsées selon Tal Cual, un autre journal vénézuélien. Il précise qu'entre « avril et mai, 100 autres Vénézuéliens ayant un casier judiciaire ont dû quitter le pays ».

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