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Mexique / Drogue

Mexique: la médecine légale dépassée face à la violence des cartels

Au Mexique, trois laboratoires clandestins produisant des drogues de synthèse ont été démantelés mardi 4 juin, dans l'État de Sinaloa. Le cartel du même nom se concentre désormais sur cette production depuis la baisse des prix de la marijuana, liée à sa légalisation dans plusieurs États américains. La violence liée à ce trafic de drogue gangrène le Mexique, particulièrement depuis que l'armée a été déployée pour combattre les cartels en 2006. L'année dernière, un chiffre record de plus de 33 500 meurtres a été atteint et la médecine légale n'arrive plus à suivre. Un défi pour le gouvernement du président Andres Manuel Lopez Obrador, qui a fait de la lutte contre la violence une priorité.

Au Mexique, l'année 2018 a été marquée par plus de 33 500 meurtres, la médecine légale n'arrive plus à suivre (image d'illustration).
Au Mexique, l'année 2018 a été marquée par plus de 33 500 meurtres, la médecine légale n'arrive plus à suivre (image d'illustration). REUTERS/Yahir Ceballos
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Des fosses communes découvertes à longueur d'année, des restes humains difficiles à identifier et des morgues qui en conséquence débordent. L'année dernière, le stockage par l'État de centaines de cadavres dans des camions réfrigérants avait fait scandale. Le nouveau gouvernement mexicain, aux manettes depuis décembre, promet la création d'un nouvel institut de médecine légale. Mais dans un entretien à l'AFP, la secrétaire à l'Intérieur Olga Sanchez Cordero, le reconnaît, l'urgence est telle que Mexico a déjà fait appel à l'ONU et aux États-Unis.

« Nous sommes face à une crise de la médecine légale. Nous n'étions pas préparés, nous n'avions pas non plus les experts adéquats. Nous n'avons pas suffisamment de personnel spécialisé en médecine légale. Encore moins de spécialistes de l'identification de cadavres et de restes humains. Des restes osseux qui sont parfois très petits, parce qu'ils ont été brûlés, ou parce qu'ils ont été dissous dans l'acide », déplore Olga Sanchez Cordero.

À ce jour plus de 26 000 corps attendent toujours d'être identifiés. Une identification nécessaire pour pacifier le pays, insiste le gouvernement. Le mois dernier une base de données a été créée pour recenser les fosses communes découvertes ces 20 dernières années.

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