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Revue de presse des Amériques

À la Une: mobilisation pour défendre les services publics au Honduras

Manifestation contre la privatisation des services de santé et d'éducation voulue par le président Hernandez, le 3 juin 2019 à Tegucigalpa, au Honduras.
Manifestation contre la privatisation des services de santé et d'éducation voulue par le président Hernandez, le 3 juin 2019 à Tegucigalpa, au Honduras. REUTERS/Jorge Cabrera
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Le Honduras connaît depuis jeudi d’importantes manifestations dans tout le pays, contre un projet de réforme du secteur public. Au centre de la contestation : deux décrets gouvernementaux qui prévoient une privatisation des services de santé et d’éducation. Ces deux secteurs ont été « négligés pendant des décennies », « au préjudice d’une population exclue, aux ressources limitées », écrit l’éditorialiste de La Prensa, qui consacre un diaporama aux manifestations.

Face à ces journées de manifestations émaillées de violences, et à ces blocages de routes, les décrets ont été abrogés. Plusieurs organisations d'enseignants ont décidé la reprise des cours ce mardi, mais la mobilisation se poursuit. L’une des responsables de la Plateforme pour la défense de la santé et de l’éducation appelle, dans une vidéo publiée sur le site de Confidencial Honduras, « à des mobilisations massives aujourd’hui dans les 18 départements du Honduras pour obtenir un dialogue national avec des garanties ». Le média hondurien Proceso indique que le secrétaire à l’Éducation a invité les organisations enseignantes à venir dialoguer avec lui ce mardi matin.

Mexique : les rafles de migrants se multiplient

Le Honduras est le pays d’origine de nombreux migrants qui tentent de gagner les États-Unis, en passant par le Guatemala et le Mexique. Sous la pression de Washington, Mexico redouble d’opérations pour arrêter ces clandestins originaires d’Amérique centrale, soutient le New York Times en Une. Selon le journal américain, les « rafles » et les expulsions de migrants se sont multipliées ces dernières semaines. « Les autorités mexicaines ont démantelé des caravanes de migrants et érigé des barrages routiers 24 heures sur 24 le long de routes qu’ils utilisent habituellement. »

Pourtant, des dizaines de milliers de sans-papiers se déplacent toujours vers le Nord chaque mois. Le New York Times publie une photo de ces radeaux qui permettent aux migrants de traverser la rivière Suchiate, frontière naturelle entre le Guatemala et le Mexique. « Des planches en bois attachées à des chambres à air, qui flottent dans les deux sens tout au long de la journée, transportant ouvertement des migrants sans papiers, des résidents locaux et des produits qui se vendent au marché noir ». La « répression des autorités mexicaines n’a pas affecté ce trafic illégal », selon les passeurs qui se confient au quotidien américain. L’un d’entre eux indique avoir fait franchir la frontière à plus de 150 sans-papiers en 48h.

Le Congrès peut-il infliger un revers à Trump ?

« Le gouvernement mexicain subit d’intenses pressions de la part du président Trump » pour bloquer ce flux, rappelle le New York Times, avec cette menace de droits de douane sur les importations mexicaines à partir du 10 juin. Une mesure contre-productive, si l’on en croit le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, cité par le quotidien de Mexico Milenio. Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador insiste : son pays a « déjà fait sa part ». Selon le journal, « rien qu’entre décembre 2018 et mai 2019, les autorités mexicaines ont renvoyé 80 537 migrants dans leur pays d’origine, principalement en Amérique centrale. »

Le Washington Post s’interroge sur l’avenir de cette mesure-choc sur les droits de douane prise par Donald Trump. Car « la loi donne au Congrès le droit de passer outre sa décision d’urgence nationale en adoptant une résolution pour la désapprouver ». Et d’après le journal les élus républicains du Congrès ont déjà commencé à y réfléchir...

Un mot, pour finir, de ces files de taxis roses, un peu partout à la Une de la presse mexicaine. Des milliers de chauffeurs ont bloqué hier le Zocalo, la plus grande place de la capitale mexicaine, et d’autres artères importantes de la ville. C’est la Une par exemple de la Razon. Ces chauffeurs protestaient contre les applications mobiles de transport de passagers - l’américaine Uber ou encore la chinoise Didi. Elles sont accusées de concurrence déloyale. Les taxis ont suspendu leur mouvement après avoir trouvé un accord avec le gouvernement mexicain sur l’ouverture de négociations.

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