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Australie

Élections fédérales en Australie: ouverture d'un scrutin annoncé indécis

Le scrutin législatif de ce samedi est particulièrement ouvert, alors que la fin de campagne a été endeuillée par la mort de l'ex-Premier ministre Bob Hawke, légende du Parti travailliste.

Des Australiens font la queue à Melbourne pour voter, au petit matin, lors des élections fédérales du 18 mai 2019.
Des Australiens font la queue à Melbourne pour voter, au petit matin, lors des élections fédérales du 18 mai 2019. WILLIAM WEST / AFP
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« Cela va être l'élection la plus serrée que nous ayons vue en beaucoup, beaucoup d'années. » La déclaration est signée du Premier ministre Scott Morrison et résume bien l’indécision annoncée des électeurs australiens, appelés aux urnes samedi 18 mai.

Pourtant, quelques semaines auparavant, l'opposition travailliste de l'ex-syndicaliste Bill Shorten semblait confortablement installée en pole position et tout le monde se préparait à l'alternance, après six années de gouvernement d'une coalition de centre droit formée par le Parti libéral et le Parti national.

Sauf que, selon une étude Ipsos publiée vendredi 17 mai, 51 % des sondés opteraient pour le centre gauche et 49 % pour la coalition libéral-national. Dans certaines circonscriptions, l'électorat est divisé à 50/50. Ce, alors que les 151 sièges de la Chambre des représentants et 40 des 76 sièges du Sénat sont remis en jeu ce samedi.

Fin de campagne marquée par le décès de Bob Hawke

La disparition, jeudi 16 mai du dirigeant travailliste Bob Hawke, lui-même ancien chef du gouvernement, est venue peser sur la fin de la campagne. Immensément populaire jusqu'à sa mort, l'ex-leader syndicaliste, qui avait la culture du consensus plutôt que de la confrontation, a remporté quatre élections consécutives, entre 1983 et 1991.

La mémoire des réussites de son administration est venue démentir, au bénéfice de Bill Shorten les affirmations maintes fois réitérées par le Premier ministre selon lesquelles tout gouvernement travailliste serait voué à l'échec.

Le chef de l'opposition a d'ailleurs choisi d'annuler ses derniers engagements de campagne pour rentrer à Sydney et parler de l'héritage du disparu, le travailliste resté le plus longtemps au pouvoir dans le pays. « Tristement, il n'a pas remporté son combat pour être présent à la soirée électorale et pour voir le Parti travailliste constituer un gouvernement », a notamment déclaré le dirigeant travailliste à la presse.

Scrutin préferentiel alternatif

Les élections en Australie, où voter est obligatoire sont traditionnellement très serrées. Le scrutin, à un seul tour, se fait de façon préférentielle alternative. C’est-à-dire que les électeurs peuvent nommer plusieurs candidats sur leur bulletin, par ordre de préférence.

Résultat, « pour un certain nombre de sièges dans les fiefs des conservateurs, les travaillistes soutiennent indirectement les candidats indépendants qui sont plutôt des modérés de droite, contre la droite un peu plus dure du Parti libéral et on risque de voir dans le prochain parlement un certain nombre de députés indépendants qui vont sans doute s’allier avec les travaillistes [et] jouer un peu le rôle d’intermédiaire, d’équilibrage », explique David Camroux, chercheur au Centre de recherches internationales.

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