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Revue de presse des Amériques

A la Une: l’arrestation de Julien Assange

Julian Assange quitte l'ambassade d'Equateur à Londres après son arrestation, le 11 avril 2019.
Julian Assange quitte l'ambassade d'Equateur à Londres après son arrestation, le 11 avril 2019. REUTERS/Henry Nicholls
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Impossible ce matin d’échapper à cette photo qui a fait le tour du monde, celle d’un Julian Assange embarqué dans un fourgon de la police londonienne. Le fondateur de WikiLeaks apparaît vieilli sur ce cliché, blafard, il porte une énorme barbe blanche hirsute, esquisse un salut et lève le pouce en direction des journalistes. Cette image fait la Une de toute la presse du continent américain, à commencer par celle de l’Équateur, le pays qui lui avait accordé l’asile diplomatique jusqu’à hier. El Telegrafo approuve la décision du président équatorien Lenin Moreno.

En mettant fin au statut de réfugié, « le gouvernement affirme son pouvoir », titre le journal. El Telegrafo rappelle à ses lecteurs que l’hébergement de Julian Assange à l’ambassade avait un coût – 5,8 millions de dollars dépensés en 6 ans et 10 mois pour assurer sa sécurité. Pour le journal La Hora, le fondateur de WikiLeaks était devenu un colocataire encombrant, « un caillou dans la chaussure équatorienne ».

L’Équateur divisé sur l’affaire

C’est ce qu’on peut lire dans le journal El Universo. Le cas de Julian Assange ne laisse personne indifférent. Alors que le Parlement approuve la décision du président Lenin Moreno, son prédécesseur Rafael Correa la critique sévèrement, qualifiant Moreno de « traître ». C’était Correa qui avait accordé l’asile diplomatique à Julian Assange.

Qui est Julian Assange ?

Le New York Times publie un portrait de celui qui se veut un « ennemi du secret ». Le journal rappelle qu’il a lui-même collaboré avec WikiLeaks par le passé, en publiant des documents secrets sur l’intervention des États-Unis en Afghanistan et en Irak. Il décrit une personne qui suscite à la fois l’admiration et la colère. Une chose est sûre : avec la création du site WikiLeaks, il a fait émerger et soutenu toute une génération de lanceurs d’alerte. Alors est-il un héros de la liberté d’expression ou un criminel ? Pour le New York Times, ni l’un ni l’autre. Le journal estime d’ailleurs qu’Assange, contrairement à ce qu’il a toujours dit, ne peut pas être considéré comme un journaliste, mais plutôt comme un militant.

L’admiration de Donald Trump

C’était en 2016 pendant la campagne présidentielle. Donald Trump ne cachait pas son enthousiasme pour l’organisation de Julian Assange qui publiait alors des courriels privés de Hillary Clinton, offrant à l’équipe de Trump un excellent angle d’attaque.

Mais d’autres publications du site internet, notamment des outils de piratage informatique utilisés par le FBI, ont amené le gouvernement américain à changer de ton à l’égard de WikiLeaks. « Après de longues hésitations, l’administration Trump a donc décidé de passer à l’attaque et de poursuivre Julian Assange », estime le Washington Post.

Bonne nouvelle pour les Haïtiens aux États-Unis

Un juge new-yorkais a bloqué la décision du gouvernement américain visant à mettre fin au statut TPS qui protège entre 50 et 60 000 Haïtiens de l’expulsion. C’est à lire dans Le Nouvelliste qui reprend une information publiée par le Miami Herald. Le juge William F. Kuntz estime que la décision des autorités est avant tout motivée par « la politique et non par des faits ».

Selon le juge « les Haïtiens concernés par le TPS subiraient un "préjudice irréparable"» si la protection juridique (américaine) prenait fin et qu’ils étaient forcés de retourner dans un pays où la sécurité n’était pas assurée.

Haïti, un pays à la dérive qui oblige ses habitants à s’adapter constamment

C’est à lire dans le journal Le National. « Ce qui étonne dans notre grande dérive, écrit Gary Victor, c’est cette résilience si malhonnêtement vantée par les étrangers. Nous faisons preuve d’une capacité d’adaptation incroyable à l’absurdité, aux situations provoquées pourtant par les loups dans la bergerie ».

Exemple : La rareté de l’essence : « Cette situation qui perdure depuis des mois dans le pays aurait dû mettre à mal un gouvernement qui ne gère rien. Mais pendant que la plupart des stations d’essence affichent la panne sèche, on remarque des embouteillages effarants sur certaines artères de la capitale. Les automobilistes auraient-ils trouvé un moyen de s’approvisionner ? Gèrent-ils leurs parcours de manière à ce que le contenu de leur réservoir puisse durer le plus longtemps possible ? Pendant ce temps du côté des autorités c’est le silence le plus complet », conclut Le National.

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