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Venezuela

Des anti-Maduro se méfient du processus de distribution de l'aide humanitaire

Partout dans le pays, les partisans du président autoproclamé par intérim Juan Guaido ont gagné les rues pour demander le départ de Nicolas Maduro. À quelques jours de l’arrivée de l’aide humanitaire de la Croix-Rouge, acceptée par les deux camps, l’implication du gouvernement inquiète ses opposants.

Des partisans du leader de l'opposition Juan Guaido manifestent contre le gouverneent du président vénézuélien Nicolas Maduro à Caracas, le 10 avril 2019.
Des partisans du leader de l'opposition Juan Guaido manifestent contre le gouverneent du président vénézuélien Nicolas Maduro à Caracas, le 10 avril 2019. REUTERS/Carlos Garcia Rawlins
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Avec notre correspondant à Caracas,  Benjamin Delille

Au milieu des coups de sifflet et des drapeaux qui s’agitent, Teresa, 83 ans, porte une lampe frontale comme un symbole de résistance. « Parce qu’ici, le courant peut s’en aller n’importe quand, explique-t-elle. Hier soir, il y a eu une coupure. On a déjà passé cinq jours sans lumière. »

Des coupures de courant qui durent depuis plus d’un mois et aggravent la situation déjà dramatique du pays, notamment dans les hôpitaux. Donc pour Teresa, l’arrivée d’une aide de la Croix-Rouge est forcément une bonne nouvelle. « Je pense que l’aide humanitaire, nous en avons besoin. D’où qu'elle vienne, elle est nécessaire. »

Tout le monde ne partage pas son avis. Chez certains partisans de l’opposition, comme Jose Angel, la Croix-Rouge a mauvaise presse. « On le sait, c’est connu : la Croix-Rouge vénézuélienne est très proche du gouvernement, donc j’ai l’impression que c’est une manipulation, lance-t-il. Je garde espoir mais je crois qu’il s’agit d’une stratégie politique pour donner plus de temps au régime. »

Il avoue tout de même que toute aide est bonne à prendre. Si tant est qu’elle soit correctement distribuée. Maria, dont le fils est à l’hôpital, en doute. « Ces médicaments n’arriveront pas là où ils doivent arriver, regrette-t-elle. J’aimerais y croire, parce que beaucoup d’enfants meurent à cause du manque de médicaments, mais je n’ai aucune confiance dans le gouvernement. »

Quoi qu’il se passe, les manifestants assurent qu’ils garderont une défiance absolue vis-à-vis de Nicolas Maduro. Selon eux, la situation ne pourra s’améliorer que lorsqu’il aura quitté le pouvoir.

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