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Revue de presse des Amériques

À la Une: l’ombre de la dictature militaire en Uruguay

Le président uruguayen, Tabaré Vázquez, lors d'un discours à Montevideo, capitale de l'Uruguay, le 1er mars 2019.
Le président uruguayen, Tabaré Vázquez, lors d'un discours à Montevideo, capitale de l'Uruguay, le 1er mars 2019. Miguel Rojo/AFP
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Le président uruguayen, Tabaré Vázquez, a limogé le commandant en chef de l'armée et plusieurs généraux avant de se séparer aussi de son ministre de la Défense. Ces limogeages interviennent après les révélations du journal uruguayen El Observador qui a publié samedi dernier les confessions de l'ancien lieutenant, José Gavazzo, devant un tribunal militaire. Ce dernier reconnaît avoir jeté dans le fleuve Rio Negro, au centre de l'Uruguay, le corps d'un opposant politique, Roberto Gomensoro, en mars 1973. Gomensoro était un membre de la guérilla d'extrême gauche du Mouvement de Libération national-Tupamaros, il est considéré comme le premier disparu dans ce pays, quelque mois avant l'instauration d'un régime militaire.

En tout cas, la décision du président a provoqué des remous au sein de la hiérarchie militaire. C’est ce qu’écrit El Observador. Le journalEl Pais de son côté parle de la plus grave crise institutionnelle que Tabaré Vázquez doit affronter. Le quotidien publie aussi les réactions des associations des familles de victimes qui ont salué les sanctions à l’encontre des militaires. Des sanctions qui interviennent tard mais qui montrent que les choses changent, selon l’association des mères et des proches d’Uruguayens détenus et disparus.

Nouveau coup de semonce à l’encontre de Juan Guaido

La Cour suprême du Venezuela, contrôlée par le pouvoir chaviste de Nicolas Maduro, a demandé la levée de l’immunité parlementaire du chef de file de l’opposition. Elle lui reproche de ne pas avoir respecté l’interdiction de sortie du territoire. Juan Guaido avait bravé cette décision prise le 29 janvier 2019 en quittant clandestinement le pays pour effectuer une tournée dans les pays sud-américains l’ayant reconnu comme président légitime.

Dans La Voz, Juan Guaido déclare qu’il n’est pas inquiet, que ce ne sont que des menaces. El Nacional cite le président autoproclamé par intérim affirmant qu’il s’agit d’une persécution, que cette décision de la justice s’apparente à un assassinat politique.

Limogeage du ministre de l’Énergie

Au lendemain de l’annonce du président Nicolas Maduro de rationner l’électricité dans le pays, le ministre de l’Énergie a été limogé. Officiellement, le président offre à Luis Motta Domínguez un « temps de repos » après 4 ans de bons et loyaux services, pour nommer Igor Gavidia León, « un ingénieur de l’industrie électrique avec 25 ans d’expériences », a tweeté le président vénézuélien. Une information reprise par le site de la chaîne TeleSur, proche du pouvoir chaviste, mais elle n’apparaît qu’en fin d’un article consacré à un présumé « coup d’Etat électrique », selon les mots du président Nicolas Maduro.

Bolsonaro se rend au Mur des Lamentations

Le président Jair Bolsonaro a créé un précédent diplomatique lors de sa visite en Israël. C’est à la Une du journal O Globo : Bolsonaro est devenu hier lundi le premier chef d'État étranger à se rendre au Mur des Lamentations à Jérusalem, accompagné du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Une kippa sur la tête, il a rompu une longue pratique diplomatique. Pendant des décennies, les dirigeants étrangers se sont gardés d'apparaître aux côtés d'un dirigeant israélien devant le Mur des Lamentations pour ne pas être accusé de prendre position sur l’une des questions les plus sensibles du conflit au Proche-Orient, à savoir le statut de Jérusalem.

Un geste fortement symbolique qui cache finalement un rétropédalage politique. C’est à lire dans Folha de São Paulo. Car contrairement à ce qu’il avait promis pendant sa campagne, Jair Bolsonaro a finalement décidé de ne pas transférer l’ambassade brésilienne à Jérusalem. Le Brésil y ouvrira seulement un bureau diplomatique. Pourquoi ce revirement ? A cause du lobby de l'agro-industrie qui craint des représailles de pays arabes, explique Folha de São Paulo. Et pour cause : le Brésil étant le premier exportateur au monde de viande halal.

Y a-t-il ou non une « affaire Biden » ?

Joe Biden, ancien vice-président et pressenti comme candidat à la présidence, est accusé par deux femmes d’avoir eu des gestes déplacés. C’est à lire dans le New York Times. Une aubaine pour la presse conservatrice qui sort, à l’instar du site Drudge Report, toutes les photos montrant Joe Biden, connu pour son attitude tactile, dans des situations qui peuvent paraître déplacées avec des femmes et des jeunes filles. Une journaliste du Washington Post prend sa défense : « Biden n’est pas un prédateur sexuel, écrit-elle, mais il doit apprendre à se retenir, tout comme la foule, qui est déjà prête à le lyncher sur la place publique. »

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